L’Union européenne doit intervenir d’urgence sur le marché de l’énergie, déclare Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Elle craint que les factures de gaz et d’électricité ne deviennent trop élevées pour les citoyens et les entreprises.
« Nous travaillons actuellement à une intervention d’urgence et à une réforme structurelle du marché de l’électricité », a déclaré Mme Von der Leyen lors d’une réunion en Slovénie lundi. Cela est nécessaire maintenant que « les prix de l’électricité atteignent des sommets et mettent en évidence les limites de la conception actuelle de notre marché de l’électricité ».
La Commission et des pays de l’UE comme les Pays-Bas ont longtemps affirmé que le marché n’avait pas besoin d’être fondamentalement remanié, même si la crise énergétique s’aggrave. Von der Leyen est maintenant revenu dans cette position.
Quelques heures plus tard, la présidente de la commission a expliqué au ministre allemand de l’énergie, Robert Habeck, qu’elle souhaitait notamment découpler le prix du gaz et de l’électricité. Elle a souligné que le prix élevé du gaz faisait maintenant grimper le prix de l’électricité. « Avec ces prix exorbitants, nous allons devoir nous découpler ».
Des mesures d’urgence pourraient être prises d’ici quelques semaines, selon Mme Von der Leyen. Une refonte plus approfondie du marché serait à envisager pour le début de l’année prochaine.
De nouveaux pays de l’UE réclament des mesures
De plus en plus d’États membres demandent des mesures pour contrer la hausse des factures, par exemple en fixant des prix maximums. Les pays du sud de l’UE, qui le demandent depuis un certain temps, reçoivent de plus en plus de soutien.
L’Allemagne des poids lourds devient également plus bienveillante. Il n’y a plus d’interaction ordinaire entre l’offre et la demande, reconnaît le chancelier Olaf Scholz.
Les ministres de l’énergie des pays de l’UE ont été convoqués pour discuter de la marche à suivre vendredi prochain. Certains États membres ont déjà annoncé des plafonds de prix ou sont intervenus d’une autre manière. Mais ils préfèrent le faire avec l’ensemble de l’UE, car ils forment un marché commun de l’énergie.