Le secrétaire d’État Hans Vijlbrief (Affaires économiques et changement climatique) a délivré une licence pour le forage de gaz au-dessus des îles Wadden. Le ministère l’a annoncé mercredi. Elle concerne un gisement de gaz situé à 19 kilomètres au-dessus de Schiermonnikoog et exploité par les Pays-Bas et l’Allemagne.
Le premier gaz devrait être produit à la fin de l’année 2024. Pour l’acheminer sur terre, un pipeline sera posé à partir de la plate-forme de production. Il y aura également un câble vers un parc éolien allemand. L’électricité de ce parc éolien sera utilisée sur la plate-forme.
Le Land allemand de Basse-Saxe ne voyait initialement que peu d’intérêt à la production de gaz en mer du Nord et a refusé une licence l’année dernière. En raison de la guerre en Ukraine et de l’incertitude qui en découle quant à l’approvisionnement en gaz par la Russie, l’administration publique a récemment changé d’avis. L’Allemagne souhaite donc accorder une licence accélérée. Les Pays-Bas l’ont déjà fait.
Le forage de gaz au-dessus de la mer des Wadden se heurte à la résistance des organisations de protection de la nature. Les résidents et les autorités locales de Schiermonnikoog et de l’île allemande des Wadden de Borkum ne voient pas non plus les plans. Le maire de Schiermonnikoog, Ineke van Gent, par exemple, a déclaré qu’une plateforme gazière était démodée et dépassée.
Selon M. Vijlbrief, les plans sont conformes à toutes les exigences environnementales. Afin de lever la résistance des résidents et des organisations, divers ajustements ont été apportés aux plans précédents. Par exemple, la plate-forme sera placée plus loin de la côte et plus loin d’un projet ostréicole. Le plan sera disponible pour inspection à partir du 3 juin, à la fois en ligne et dans les municipalités de Schiermonnikoog et de Borkum.
Un autre projet prévoit de forer pour trouver du gaz dans la mer des Wadden, au-dessus du village frison de Ternaard. Il y a aussi beaucoup de résistance contre cela. L’organisation des Nations unies Unesco, entre autres, a fait part de ses inquiétudes quant aux dommages que pourrait subir la zone des Wadden, qui est un site du patrimoine mondial. L’Unesco devrait discuter de la question dans le courant de l’année.