Selon le juge, le Credit Suisse n’a pas fait assez pour empêcher un client malhonnête de blanchir d’importantes sommes d’argent. La banque doit donc payer une amende de 2 millions de francs suisses (1,98 million d’euros).
L’affaire concerne des trafiquants de cocaïne bulgares qui ont fait transiter leurs profits par le Credit Suisse entre 2004 et 2008. Selon le juge, la banque aurait dû faire plus pour éviter cela. Un ancien employé de la banque a été jugé séparément et a également été reconnu coupable.
En plus de l’amende, le juge a décidé de saisir des biens d’une valeur de 12 millions de francs. L’employé a également été condamné à une amende et à une peine de prison avec sursis de vingt mois.
Il s’agit de la première affaire pénale en Suisse contre une banque de son propre pays. Le Credit Suisse est la deuxième plus grande banque du pays alpin, dont l’économie repose largement sur le secteur financier.
L’employé et la banque nient avoir commis des erreurs. Le Credit Suisse a déjà annoncé qu’il ferait appel de la décision.
Récemment, la banque suisse a été plus souvent sous le feu des critiques. Au début de l’année, une fuite de données a montré que des clients du Credit Suisse ont été impliqués dans des affaires de torture, de trafic de drogue et de corruption. La période en question s’étendrait des années 1940 à il y a quelques années.
Une enquête a également été lancée l’année dernière sur les débâcles entourant la société d’investissement Archegos et le financier Greensill. Le Credit Suisse aurait perdu des milliards de dollars dans cette affaire, ce qui a incité les responsables politiques suisses à se pencher sur les causes de l’échec et sur la nécessité de renforcer la surveillance de la banque.