Il semble peu probable que l’Inde puisse tenir sa promesse antérieure de devenir un grand exportateur de céréales. Le pays envisagerait même d’importer des céréales en raison de récoltes décevantes, selon les sources de l’agence de presse. Reuters.
Peu après l’invasion russe en Ukraine, le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré que l’Inde était prête à « nourrir le monde ». À peine quatre mois plus tard, c’est le contraire qui semble vrai.
En raison de la vague de chaleur sans précédent qui a frappé l’Inde ce printemps, la récolte de céréales est moins importante que prévu. La réduction de la production a fait grimper les prix localement. Cela a rendu la vie quotidienne plus chère pour des centaines de millions d’Indiens. Ils utilisent les céréales pour fabriquer des aliments de base comme le naan et le chapati.
Après les premières indications selon lesquelles la récolte de blé serait plus faible que prévu, les exportations de céréales étaient déjà limitées. En août, les réserves de l’État sont tombées à leur plus bas niveau depuis quatorze ans.
Hausse de 12 % du prix du blé à la consommation
Pour les consommateurs, le blé est devenu environ 12 % plus cher. Face à la pénurie imminente et à la hausse des prix, les autorités se préparent à acheter du blé ailleurs.
Les responsables gouvernementaux discuteraient actuellement de la possibilité de réduire ou de supprimer la taxe à l’importation de 40 % sur le blé. Cela devrait aider les producteurs de farine de certaines régions à importer du blé.
Le ministère indien de l’Alimentation a indiqué dimanche sur Twitter qu’il n’y avait aucun projet d’importation de céréales. En outre, selon le ministère, les stocks sont suffisants.
L’Inde n’a jamais été un grand exportateur de céréales
Bien que l’Inde soit le deuxième plus grand producteur de blé au monde, elle n’a jamais été un grand exportateur. Elle n’a jamais beaucoup importé non plus. L’Inde était pratiquement autosuffisante.
Les autorités supposent maintenant que la récolte de 2021/2022 sera d’environ 107 millions de tonnes. En février, on l’estimait encore à 111 millions de tonnes. Cette nouvelle estimation est peut-être un peu trop optimiste, car les négociants et les fabricants de farine prévoient un rendement de 98 à 102 millions de tonnes.