Le gouvernement veut réformer l’allocation de loyer à partir de 2024, a écrit mardi le ministre Hugo de Jonge (Logement) à la Chambre basse. Dès lors, le loyer ne serait plus pris en compte, mais uniquement le revenu pour déterminer si une personne a droit à une allocation de loyer.
Pour les personnes qui veulent demander l’allocation de loyer, deux conditions sont actuellement applicables : leur loyer ne doit pas dépasser 763,74 euros par mois et leurs revenus doivent être inférieurs à un certain plafond. Pour les personnes seules, cette limite est de 24 000 euros par an, pour les ménages de plusieurs personnes, de 30 000 euros.
Entre-temps, le marché du logement est devenu si tendu que de nombreuses personnes à faibles revenus ne peuvent plus trouver de logement dans le secteur social (tout jusqu’à 763,74 euros). Par conséquent, ils sont contraints de louer dans le secteur libre, ce qui signifie qu’ils n’ont automatiquement pas droit à une allocation. Les personnes qui ont droit à une allocation ne la demandent souvent pas car elles trouvent les règles trop compliquées.
La surtaxe n’est plus calculée sur la base du loyer réel
Le ministre De Jonge veut faire quelque chose à ce sujet. Si la proposition est adoptée, le premier critère (le loyer ne doit pas dépasser 763,74 euros) disparaîtra dans deux ans. Ainsi, 136 000 personnes supplémentaires auront droit à une allocation, ce qui leur permettra d’économiser une somme considérable. Mais dans le même temps, les calculs montrent que 300 000 familles du secteur social ayant un loyer plus élevé seront moins bien loties.
Voici comment cela fonctionne : actuellement, le supplément est encore calculé sur la base du loyer que quelqu’un a payé. La nouvelle proposition est basée sur un loyer dit standard de 520 euros. Cela entraînera une baisse du supplément pour 300 000 ménages. Selon le Woonbond, à long terme, ce chiffre pourrait même atteindre 700 000.
M. De Jonge a également convenu avec les sociétés de logement que le loyer des personnes qui gagnent jusqu’à 20 % de plus que le minimum social sera réduit à 550 euros. Cela ne s’applique que lorsque ces personnes paient actuellement plus que les 550 euros de loyer.
Les deux projets de loi peuvent désormais être consultés en ligne et ceux qui le souhaitent peuvent formuler des commentaires à leur sujet. Les propositions devraient être envoyées à la Chambre basse avant la fin de l’année.