Un procès contre la compagnie aérienne Air France et le constructeur aéronautique Airbus s’ouvre lundi à Paris. Les deux compagnies sont soupçonnées d’homicide involontaire dans l’accident de 2009 qui a tué les 228 personnes à bord. C’est le sujet de l’affaire.
L’Airbus A330 était en route du Brésil vers Paris le 1er juillet 2009. Au-dessus de l’Atlantique, l’avion est entré dans une tempête et a subi de fortes turbulences. L’avion a disparu du radar, sans que les pilotes aient donné l’alerte. L’avion s’est écrasé dans la mer.
Pendant longtemps, on n’a pas su ce qui s’était passé avec le vol AF447. Il a fallu deux ans pour récupérer les corps, l’épave et les enregistreurs du cockpit. Après cela, l’enquête sur le crash ne pouvait que commencer réellement.
Les enquêteurs ont découvert que les pilotes avaient commis des erreurs. Ils n’ont pas réagi correctement lorsque les écrans dans le cockpit ont indiqué une vitesse erronée. En effet, les compteurs de vitesse étaient gelés. Le pilote automatique a également échoué.
Il a été difficile de remonter les boîtes noires de l’avion. Ils reposaient sur le fond marin à une profondeur de 4 000 mètres.
Les pilotes étaient désorientés par les jauges dans le cockpit. « Nous perdons de la vitesse » et « Je ne sais pas ce qui se passe », ont-ils déclaré. On peut l’entendre sur l’enregistrement audio du cockpit. L’avion a alors perdu trop de vitesse. En conséquence, il ne pouvait plus voler correctement et est tombé du ciel.
Selon les enquêteurs, les pilotes n’étaient pas correctement formés. Ils ne savaient pas comment gérer la situation des compteurs de vitesse cassés.
Les familles des victimes estiment qu’Air France et Airbus sont également responsables de l’accident. Air France aurait dû mieux préparer les pilotes. Boeing aurait su que les compteurs de vitesse gelaient parfois. Ce problème avait été signalé par d’autres pilotes avant le crash. Tant Air France qu’Airbus nient avoir été négligents.
Des débris du vol de la catastrophe sont exposés dans un hangar au Brésil.
Pour Air France et Airbus, la réputation est tout ce qu’ils ont vraiment à perdre. Ils risquent tous deux une amende de 225 000 euros. Ce n’est qu’une infime partie de ce que ces entreprises multimilliardaires gagnent chaque année.
Pour les familles endeuillées, la justice est le plus important. Par exemple, ils ont déjà reçu des compensations d’Air France et d’Airbus. De plus, le procès en lui-même est une victoire pour les familles. En effet, les juges ont décidé en 2019 de mettre l’affaire au placard. En appel, un tribunal de Paris a décidé que le procès devait quand même avoir lieu. C’est la première fois que des entreprises françaises doivent comparaître devant un tribunal en raison d’un accident d’avion. Cela rend le procès historique.
Aujourd’hui, le même type d’accident ne devrait pas se produire. Après l’accident du vol AF447, les indicateurs de vitesse ont été remplacés dans le monde entier. La formation des pilotes a également été modifiée.
L’affaire comporte plusieurs audiences et dure jusqu’au 8 décembre.