Le gouvernement britannique a donné à Shell l’autorisation de forer pour trouver du gaz dans le secteur britannique de la mer du Nord. Elle concerne l’exploitation du gisement de gaz Jackdaw, pour lequel la société s’était initialement vu refuser une licence. Mais maintenant que la Russie pourrait fermer le robinet à gaz, Shell pourrait commencer à utiliser le champ après tout, selon les rapports de la Commission européenne. Nouvelles de la BBC Jeudi.
Le champ se trouve sous la mer du Nord, à l’est de la ville écossaise d’Aberdeen. Selon Shell, il y a assez de gaz pour alimenter 1,4 million de foyers britanniques. La société britannique, qui vient d’être créée, prévoit d’investir environ 500 millions de livres (585 millions d’euros) pour rendre l’exploitation possible et souhaite capturer et stocker le CO2 rejeté. Le premier gaz devrait être produit au cours du second semestre de 2025.
Une demande antérieure de licence présentée par Shell a été refusée en octobre de l’année dernière, par crainte des conséquences environnementales. Entre-temps, la Russie a envahi l’Ukraine et l’approvisionnement en gaz en provenance de Russie a subi une pression considérable.
Les Britanniques veulent éviter d’être confrontés à des pénuries d’énergie et ont donc changé de cap. Ils veulent produire eux-mêmes plus d’énergie. Cela inclut l’énergie renouvelable et nucléaire, mais aussi le gaz provenant de leur propre sol. C’est pourquoi les autorités britanniques ont décidé d’accorder une licence pour le champ de Jackdaw après tout.
Les groupes environnementaux ne sont pas satisfaits de cette décision. Greenpeace, par exemple, a déclaré que la décision pouvait être illégale et qu’elle envisageait une action en justice. Un porte-parole du groupe d’action a qualifié l’octroi du permis de désespéré et de destructeur.