Après trente ans chez KLM, dont environ huit ans en tant que PDG, Pieter Elbers franchit cette semaine la porte tournante du siège de la compagnie à Amstelveen pour la dernière fois. Ces huit années ont été mouvementées. Nous énumérons huit points forts et points faibles.
Le 14 octobre 2014, le monde extérieur a également appris que la position de Camiel Eurlings en tant que directeur général de KLM n’était plus tenable. Le bleu de KLM Pieter Elbers, qui était déjà proche de l’incendie et dont on parlait avant l’arrivée d’Eurlings, est finalement nommé à la plus haute fonction. Il commencera immédiatement.
Sous Elbers, les relations entre Amstelveen (KLM) et Paris (société mère Air France-KLM) se sont rapidement tendues. Il y a eu des querelles à propos de l’argent, de Transavia, des avions et ainsi de suite. Elbers a remporté la première bataille, pour environ 1 milliard d’euros de liquidités de KLM.
Pour les passionnés d’aviation, l’époque des Elbers a été belle et mélancolique. KLM a reçu son premier Boeing 787 Dreamliner. Les observateurs d’avions ont également été ravis de voir un véritable Boeing 777 orange. D’autre part, le dernier Fokker a été mis à la retraite et le Boeing 747, pas si frugal, a été prématurément mis de côté par les frugalistes Elbers.
Première grève de KLM
L’esprit d’économie d’Elbers, qui souhaite que KLM soit bien positionnée pour l’avenir, conduit à des interventions sur le lieu de travail et à la toute première grève du personnel de KLM. Ce premier arrêt de travail a été suivi de toute une série. La situation financière de KLM ne cesse de s’améliorer.
Plus personne au sein du personnel ne semble en vouloir à Elbers lorsque Paris ne semble pas lui accorder un nouveau mandat de dirigeant de KLM début 2019. Le personnel lance une pétition pour conserver Elbers et se rassemble en masse à Amstelveen pour montrer son soutien. Même le Cabinet s’en est mêlé. Finalement, Elbers est autorisé à rester.
Bien que certains en aient ouvertement douté, KLM a atteint l’âge de 100 ans. Ce qui, Elbers ne le répétera jamais assez, fait d’elle la plus ancienne compagnie aérienne au monde qui opère encore sous son propre nom. « Vibrante et confiante, KLM se tient au seuil d’un nouveau siècle », a noté Elbers en octobre 2019.
Le coronavirus annonçait le début de la fin
À l’époque, il ne savait pas encore ce que le coronavirus allait signifier pour l’aviation et, plus tard, pour le monde entier. Tout le monde se souvient encore des images de l’ensemble de la flotte de KLM au sol. Même à Rotterdam et à Groningen, les avions étaient stationnés. Elbers a piloté KLM à travers cette période bizarre relativement indemne.
Cependant, cela annonçait le début de la fin pour lui. Les relations avec Paris s’étaient encore dégradées depuis que Ben Smith y était devenu le plus haut dirigeant. Comme Eurlings à l’époque, Elbers n’ira pas au bout de son mandat, qui devait se terminer le 1er mai 2023. Marjan Rintel revient dans l’ancien nid de KLM après quelques années passées à la tête de NS pour lui succéder.