La pauvreté des enfants dans notre pays est si grave que le gouvernement doit intervenir. « Quelque 220 000 enfants vivent dans la pauvreté, dont un peu moins de la moitié à long terme. Ils ne peuvent pas partir en voyage scolaire ou s’inscrire dans un club de sport », a déclaré Arjan Vliegenthart, directeur de l’institut budgétaire Nibud, lors d’une conversation avec Lakoom Info.
Les élèves de 500 des plus de 6 500 écoles primaires des Pays-Bas bénéficieront d’un petit-déjeuner scolaire gratuit jusqu’à la fin du mois de janvier. « Une bonne chose », dit Vliegenthart. Cela devrait éviter que les enfants ne commencent la journée d’école l’estomac vide. De nombreux parents sont actuellement à court d’argent en raison de l’inflation et des prix élevés de l’énergie.
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Les Pays-Bas comptent au total mille huit cents écoles dont plus de la moitié des élèves vivent dans la pauvreté. Le directeur de Nibud souligne que de nombreux parents sont gênés de dire qu’ils ne peuvent pas donner le petit-déjeuner à leurs enfants. « Beaucoup de parents ont honte de demander de l’aide ou de parler d’argent, c’est une sorte de tabou dans notre pays, les gens préfèrent se taire. »
En outre, la demande de certaines prestations est souvent trop compliquée, selon M. Vliegenthart. « Il y a aussi un peu de méfiance là-dedans. Nous savons quels problèmes le scandale des allocations a causés. Il faut donc simplifier les choses, abaisser le seuil, afin qu’il soit plus facile pour ces personnes de demander certaines prestations. Donc un seul formulaire au lieu de tout un tas. »
La pauvreté ne touche pas seulement les grandes villes
Selon Vliegenthart, la pauvreté est de toute façon un gros problème dans notre pays. « De nombreux Néerlandais doivent se casser la tête pour joindre les deux bouts chaque mois. Nous parlons de 2,5 millions de personnes, dont environ 1,2 million doivent compter sur des prestations et d’autres formes d’assistance. Parmi eux, un demi-million ont des problèmes très graves, tels que des arriérés de paiement. Ils ne peuvent plus payer leurs factures ou n’ont pas d’argent pour faire les courses. »
Les problèmes de pauvreté ne concernent pas seulement les grandes villes. « La plupart des cas de pauvreté sont observés dans certains quartiers d’Amsterdam, de Rotterdam et de La Haye. Mais c’est également le cas dans le sud du Limbourg et le nord-est de Groningue », a observé M. Vliegenthart.
Le directeur de Nibud souligne que l’inflation galopante et, par conséquent, l’augmentation des factures d’énergie frappent particulièrement ce groupe. « Le plafond énergétique est donc une bonne idée. Ces personnes sont celles qui dépensent le plus pour leurs besoins de base, y compris l’épicerie. »