Les promesses faites par les entreprises portant un label durable ne sont certainement pas toujours tenues. Cela s’explique en partie par le fait que les labels durables s’intéressent souvent aux promesses et non à la politique mise en œuvre, rapporte la FD basé sur les recherches de deux universités.
Lorsque les investisseurs veulent investir de manière durable, ils regardent souvent les notations dites ESG que les entreprises ont reçues. Ces notations sont souvent basées sur les évaluations des collecteurs de données, par exemple la société Refinitiv.
Cependant, ces sociétés de données donnent généralement leur évaluation sur la base des promesses faites par les entreprises et non sur ce que ces entreprises livrent réellement. Et les recherches montrent que toutes les promesses ne sont pas tenues. C’est l’avis des chercheurs Bram van der Kroft et Dennis Bams de l’Université ouverte et de l’Université de Maastricht.
Ils ont comparé les promesses faites par sept mille entreprises, dont certaines aux Pays-Bas, avec la politique effectivement mise en œuvre. La comparaison a porté sur les années 2003 à 2020. Elle a montré qu’il y avait souvent une grande différence entre les promesses et la pratique.
À titre d’exemple, ils citent notamment le groupe énergétique Shell. Depuis 2005, la multinationale a souvent été sanctionnée pour avoir enfreint les règles environnementales. Malgré cela, l’entreprise a reçu un label de durabilité en constante amélioration.