Le secteur de la sécurité est sceptique quant à l’intention de Schiphol et des syndicats de recruter cinq cents agents de sécurité supplémentaires avant l’été. En outre, les employeurs pensent que le plan ne fera que créer des pénuries de personnel plus importantes ailleurs dans le pays.
« Nous sommes bien sûr heureux pour les employés de l’aéroport, mais il est évidemment inconvenant que Schiphol vole le marché avec des aides d’État déguisées », déclare le directeur Leon Vincken de la Vereniging Beveiligingsorganisaties Nederland (VBe NL).
Selon la Direction de la sécurité néerlandaise, l’accord assure la tranquillité d’esprit à Schiphol, mais il ne résout pas le problème du manque de personnel. « Cela n’enlève rien au défi que nous avions annoncé pour l’ensemble de la branche », a-t-il déclaré.
Schiphol et les syndicats recruteront des agents de sécurité d’autres secteurs en rendant les conditions d’emploi plus attrayantes. Tout sera également mis en œuvre pour améliorer la circulation des personnes dans Schiphol. Les agents de sécurité, les nettoyeurs et le personnel de la manutention des bagages, des comptoirs d’enregistrement et du transport par bus privé recevront une prime d’été de 5,25 euros par heure travaillée à partir du 1er juin.
On craint désormais la cannibalisation dans le secteur de la sécurité, ou en d’autres termes d’attirer des agents de sécurité d’autres secteurs, car ils peuvent gagner plus à Schiphol que sur un événement, par exemple.
« Je n’ai donc pas de mots pour le fait que cet accord a été conclu sans les associations professionnelles. Schiphol aurait bien pu tenir compte des régions. Cela ne fait que créer des problèmes ailleurs dans le pays, où les agents de sécurité font également cruellement défaut. Nous aurions dû nous mettre d’accord sur ce point de manière beaucoup plus équilibrée », déclare M. Vincken.