Les boulangers ouvrent moins souvent leurs portes pour économiser des coûts. De plus en plus de boulangers et de pâtissiers sont confrontés à des factures d’énergie très élevées. Pour cette raison, une part croissante des boulangeries craint de ne pas passer le cap de la nouvelle année, déclare l’Association néerlandaise des boulangers-pâtissiers (NBOV) à Lakoom Info.
Tout comme de nombreux ménages néerlandais, de nombreuses boulangeries voient leurs contrats d’énergie fixes, moins chers, transformés en contrats variables coûteux. « Un tel contrat énergétique est maintenant huit à dix fois plus cher que l’année dernière », déclare Arend Kisteman, président du NBOV.
Pour un boulanger dont les fours sont gourmands en énergie, cela ne représente pas des centaines, mais des milliers d’euros supplémentaires par mois. Environ 8 % du coût d’une miche de pain est aujourd’hui consacré à l’énergie, alors que l’année dernière, cette part se situait entre 4 et 5 %.
La solution à ce problème est souvent la durabilité, mais selon Kisteman, c’est trop facile. « Vous devez faire transformer le four ou en acheter un nouveau, mais cela peut facilement coûter des dizaines de milliers d’euros. Les boulangers ont accumulé des dettes à l’époque de la Corona, et les banques ne sont pas disposées à nous prêter de l’argent », explique le président de la NBOV.
Il est presque impossible de répercuter des coûts plus élevés ».
La hausse de la facture énergétique vient s’ajouter aux autres conséquences de la guerre en Ukraine. Depuis l’invasion russe, les prix du blé et d’autres produits de base ont fortement augmenté. Selon le président du NBOV, qui possède également une boulangerie, il est presque impossible de répercuter ces coûts : « Vous parlez d’un supplément de 50 à 70 centimes sur une miche de pain.
Les boulangers essaient donc de réduire les coûts par d’autres moyens. Selon M. Kisteman, de plus en plus de boulangeries ouvrent quatre ou cinq jours par semaine au lieu des six habituels.
Le NBOV appelle donc le cabinet à trouver un arrangement temporaire de transition. « L’eau nous arrive vraiment jusqu’aux oreilles. Si rien ne se passe, je crains que l’année prochaine une grande partie de l’industrie soit fermée », déclare le président du NBOV.