Le plafond des prix de l’énergie fixé par le gouvernement pourrait faire en sorte que les clients ayant un contrat d’énergie « dynamique » soient moins chers que les clients ayant un autre contrat l’hiver prochain. Ils peuvent bénéficier de prix bas pendant les heures creuses, sans risquer des prix extrêmement élevés pendant les heures de pointe. Le prix moyen de leur électricité passera ainsi sous le plafond.
Par Jeroen KraanPlusieurs petits fournisseurs d’énergie proposent des contrats d’énergie dits dynamiques ou flexibles. Dans ces cas, les clients paient les tarifs de gros pour l’électricité et le gaz, plus un montant mensuel fixe. Les tarifs de l’électricité changent toutes les heures, tandis que pour le gaz, un nouveau prix est appliqué chaque jour.
L’idée de ces contrats est que les consommateurs peuvent déplacer leur consommation d’électricité vers des périodes où les prix sont bas, par exemple en raison d’une forte production d’énergie éolienne et solaire. L’inconvénient est le risque de voir les prix augmenter aux heures de pointe. Le prix de l’électricité peut alors être soudainement beaucoup plus élevé que chez les fournisseurs « normaux ».
Mais le plafond des prix fixé par le gouvernement, à savoir 40 centimes d’euro par kilowattheure d’électricité et 1,45 euro par mètre cube de gaz, pourrait couvrir entièrement ce risque. Les clients bénéficient alors de prix bas aux heures favorables, mais paient le prix plafond pendant les heures de pointe. Leur prix moyen de l’électricité sur un mois entier sera alors inférieur au prix plafond, tandis que les clients ayant un contrat « normal » paieront le prix plafond intégral (voir le graphique ci-dessous).
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Maintenir l’incitation
Le ministère des affaires économiques et du climat ne peut pas encore dire si le plafonnement des prix sera effectivement appliqué de cette manière. « Dans tous les cas, le prix pour les consommateurs par mètre cube ou kilowattheure restera inférieur au prix plafond », a déclaré un porte-parole. Le ministère est en pourparlers avec des fournisseurs au sujet de ces possibilités.
Le fournisseur Frank Energie souhaite continuer à proposer à ses clients le prix horaire le plus bas si l’électricité est bon marché, et le prix plafond si l’électricité coûte plus de 40 centimes d’euro sur le marché de gros. « Nous voulons conserver au moins la dynamique de notre contrat », déclare le directeur général Thomas Hulshof. « Ce dynamisme est en fait très nécessaire pour maintenir l’incitation à déplacer la consommation afin de soulager notre réseau électrique. Une condition préalable à une transition énergétique rapide ».
Le fournisseur Tibber souhaite également que le plafonnement des prix continue à encourager les consommateurs à utiliser l’électricité aux moments les moins chers, déclare Rens Schoorl, directeur national. Il considère le plafonnement des prix comme « une opportunité » pour les fournisseurs de contrats dynamiques.
Selon M. Schoorl, il n’est pas encore certain que le plafonnement du prix horaire sera appliqué. La possibilité d’examiner le prix moyen de l’électricité payé par un client par jour, semaine ou mois est également envisagée. Si cette moyenne dépasse le plafond, une remise sera appliquée.
« Ce sont des options qui sont toutes sur la table », déclare M. Schoorl. La facturation à la semaine ou au mois réduirait ou éliminerait l’avantage tarifaire des contrats dynamiques.
On ne sait pas combien de Néerlandais utilisent des contrats d’énergie dynamiques. Le régulateur ACM dit qu’il ne sait pas.