Les locataires des sociétés de logement ont plus souvent des arriérés de loyer depuis le début de cette année. L’association de logement Aedes pointe du doigt l’inflation galopante, due en grande partie au prix élevé de l’énergie, comme étant la cause de l’augmentation des arriérés de loyer.
Cette rupture de tendance fait suite à des années au cours desquelles le nombre de personnes ayant des arriérés de loyer a en fait diminué. L’année dernière, le total des arriérés de loyer a diminué de 21 millions d’euros pour atteindre 205 millions. Ces arriérés ont été causés par environ 113 000 locataires. À la fin de 2020, un peu plus de 150 000 locataires avaient des arriérés de paiement.
Le nombre d’expulsions a également diminué de manière significative ces dernières années : Quatorze cents locataires ont été expulsés l’année dernière. En 2018, il y avait encore trois mille cas. Dans près de 60 % des cas, les arriérés de loyer sont la cause de l’expulsion.
Dans les premiers mois de 2022, cette tendance semble être rompue. Aedes craint que les premiers mois ne soient que la partie visible de l’iceberg et que ces arriérés augmentent au cours du second semestre. On s’attend à ce qu’une partie encore plus importante de la population doive faire face à une facture énergétique plus élevée et que la hausse des prix entame davantage les réserves.
Pour son Corporatiemonitor annuel, Aedes a mené une enquête auprès de près de 150 entreprises. Les locataires de quatre sociétés de logement sur dix sont actuellement en retard de paiement. Certaines sociétés de logement disent avoir déjà élaboré cette année une nouvelle politique pour lutter contre les problèmes de paiement. D’autres sociétés de logement disent qu’elles ont l’intention de le faire. Les sociétés de logement proposent des autocars à petit prix, par exemple. Ils peuvent également interrompre temporairement les prélèvements automatiques.