Les étudiants dont les parents gagnent environ une fois et demie leur salaire normal doivent encore contracter des prêts supplémentaires ou travailler en plus de leurs études pour pouvoir joindre les deux bouts. C’est ce qu’a rapporté mardi l’institut budgétaire Nibud.
La bourse de base sera réintroduite au cours de l’année académique 2023/2024. La bourse doit permettre d’abaisser le seuil financier pour étudier. Les étudiants recevront une bourse de base et, en plus, une bourse supplémentaire de 401 euros maximum, qui dépend du revenu des parents.
L’idée sous-jacente est que les parents qui gagnent beaucoup peuvent contribuer financièrement davantage aux études de leurs enfants. Mais le montant que touchent les enfants dont les parents gagnent ensemble une fois et demie le salaire modal (environ 55 000 euros bruts) est trop faible, selon le Nibud.
Selon les chercheurs, ces parents n’ont pas la marge de manœuvre financière nécessaire pour verser des centaines d’euros pour l’étude de leurs enfants. Le déficit qui en résulte doit être comblé par les étudiants eux-mêmes, en travaillant ou en empruntant.
Selon le Nibud, un étudiant vivant hors de son domicile aura 786 euros à dépenser chaque mois à la prochaine rentrée universitaire avec une bourse d’études, une bourse complémentaire et une allocation de soins. En 2021, les dépenses d’un étudiant vivant hors de son domicile seront de 1 041 euros en moyenne, ce qui signifie que l’étudiant aura un manque de 255 euros. En raison de l’inflation élevée, ce manque à gagner sera actuellement encore plus important.