Quelque six millions de volailles abattues à cause de la grippe aviaire : cela doit sûrement entraîner une pénurie d’œufs et de viande de poulet ? Pas trop mal, disent plusieurs experts du secteur à Lakoom Info. Mais il en sera autrement si le nombre d’infections augmente rapidement et que des interdictions de transport sont imposées dans de grandes parties du pays.
Par Tom van GurpAu cours des douze derniers mois, pas moins de six millions de poulets et autres oiseaux ont été abattus aux Pays-Bas en raison de la grippe aviaire. La grande majorité d’entre eux étaient des animaux de l’industrie avicole, élevés pour leurs œufs ou leur viande.
Pourtant, les consommateurs ne seront bientôt plus confrontés à un rayon d’œufs vide ou à un réfrigérateur sans poulet, selon les associations professionnelles du secteur des œufs et de la volaille. Même l’organisation faîtière des supermarchés, CBL, affirme n’avoir encore reçu aucun signal de pénurie.
En effet, aux Pays-Bas, de nombreux éleveurs de poulets n’ont pas encore été touchés par la grippe. Il y a environ 100 millions de poulets dans notre pays. En outre, de nombreuses exploitations sont autorisées à reconstituer leur stock de poulets après un certain temps. Cela permet de maintenir l’approvisionnement en viande et en œufs.
« Mais si la grippe aviaire frappe plus fort dans la période à venir, nous ne pouvons pas exclure que nous la remarquions aussi dans les supermarchés », déclare Gert-Jan Oplaat de Nepluvi, l’association de l’industrie avicole.
Les problèmes se posent surtout si des interdictions de transport à long terme sont imposées dans de nombreux endroits différents. Ensuite, de nombreuses exploitations dont les poulets ont dû être abattus ne pourront pas « repeupler » leurs poulaillers avec de nouvelles volailles.
Préoccupations pour les mois à venir
M. Oplaat dit qu’il envisage l’avenir avec beaucoup d’inquiétude. Normalement, la grippe aviaire ne réapparaît qu’en automne. Mais cette année, les infections ont été nombreuses, même pendant les mois d’été. On craint qu’au cours des prochains mois, la grippe aviaire soit encore plus sévère que l’hiver dernier, où plus de deux millions d’animaux ont dû être abattus.
Il espère éviter des situations comme celle de 2003. Ensuite, des dizaines de millions d’animaux ont dû être abattus, soit environ 30 % de tous les poulets de notre pays. Les dommages se sont alors élevés à des centaines de millions d’euros.
L’arrivée d’un vaccin est considérée comme une bonne solution au problème. Malheureusement, il faudra probablement attendre plusieurs années avant qu’un tel vaccin soit disponible et également officiellement approuvé.