Directeur : Le-Van Kiet | Scénario : Ben Lustig, Jake Thornton|. Cast : Joey King (la princesse), Olga Kurylenko (Moira), Dominic Cooper (Julius), Katelyn Rose Downey (Violet), Alex Reid (la reine), Ed Stoppard (le roi), Kristofer Kamiyasu (Khai), Veronica Ngo (Linh), etc. La récréation : 96 minutes | Année : 2022
La Princesse est entré en production avec l’intention de ne finir que sur un service de streaming, sans remplir une seule salle de cinéma. Avec le recul, c’est une bonne chose, car de cette façon, personne n’a à se sentir trahi. Certes, le film est assez contemporain et habilement réalisé, mais malheureusement, tout est sorti de l’ordinateur et très peu de la caméra. Pourtant, le plus grand manque est celui d’un véritable scénario.
Le titre John Wick pour chauffer le public pour ce film d’action. Cette comparaison tient si l’on ne considère que le nombre de combats, mais la ressemblance ne va pas plus loin. Toutes les scènes d’action sont filmées dans une telle précipitation que le film commence à taper sur les nerfs après seulement quinze minutes et cela ne peut jamais être l’intention.
La princesse du titre (on ne connaît pas son vrai nom) est interprétée par Joey King, qui a fait fureur avec la comédie romantique The Kissing Booth et plus tard cet été, il apparaîtra aux côtés de Brad Pitt dans Train à grande vitesse. Une étoile montante, même si elle a à peine le temps de dire un mot. Pourtant, l’échec de La Princesse Ce n’est pas cette dame fougueuse, mais le scénario déglingué qui est si maladroitement écrit que l’on ne se sent jamais émotionnellement connecté à la princesse, de sorte que l’on ne peut que laisser passer l’histoire sans s’y intéresser.
Lorsque le film commence, la princesse sans nom remarque qu’elle est enchaînée. Mais ses ravisseurs n’ont pas tenu compte du fait que la fille du roi, très audacieuse, maîtrise les arts martiaux nécessaires, et elle parvient à libérer ses mains en un rien de temps. S’échapper est plus difficile, car la jeune femme est enfermée dans la plus haute tour du château, dont chaque étage est étroitement surveillé. Le cruel Julius veut l’épouser. Pas parce qu’il l’aime, mais parce qu’avec sa main, il obtient automatiquement la couronne sur sa tête.
Ce qui suit est en fait la même chanson toutes les dix minutes. À chaque fois, la princesse doit vaincre un nouvel adversaire, la seule différence étant les costumes et les armes utilisés. Les scènes de combat peu inspirantes, accompagnées de nombreuses (mauvaises) images de synthèse, sont alternées avec des flashbacks lourds dans lesquels nous voyons comment la princesse a été formée par Linh lorsqu’elle était enfant. Dans ce rôle, Veronica Ngo, que nous connaissons grâce au succès de Netflix La vieille gardeIl est l’un des rares dans ce véhicule à agir correctement, car Dominic Cooper et Olga Kurylenko ressemblent à des figures de cire.
Le réalisateur d’action vietnamien Le-Van Kiet ne fait pas le moindre effort pour étoffer ses personnages et amène le tout à une conclusion tellement sans âme et puérile que l’on se fiche complètement de savoir si la princesse va s’échapper ou non. Le peu d’humour se limite à un paysan ou au gros homme de service qui ne peut pas monter les escaliers. En fait, la seule chose que l’on désire ardemment (surtout après la fin bruyante), c’est que le film se termine le plus vite possible pour que l’on puisse voir quelque chose de mieux. Par exemple Le roi Arthur avec Keira Knightley, comme le suggère ensuite Disney+.
La Princesse peut être vu à Disney+.
[rating 1.5]