La Banque centrale européenne (BCE) va procéder à des achats ciblés d’obligations dans un avenir proche afin d’éviter que les taux d’intérêt sur les titres d’État n’augmentent trop fortement dans les pays du sud de la zone euro. Ce faisant, la BCE espère dissiper toute inquiétude quant à la viabilité de leurs dettes.
L’écart entre les taux d’intérêt des obligations allemandes et des titres de créance de pays comme l’Italie et la Grèce, par exemple, s’est rapidement creusé ces derniers jours. C’était une réaction à la décision d’intérêt de la BCE la semaine dernière. Il devient donc de plus en plus coûteux pour les pays du sud de l’euro de financer leur dette nationale.
La BCE a annoncé en juillet qu’elle allait relever ses propres taux d’intérêt pour la première fois depuis 2011 afin de lutter contre une inflation élevée.
Les investisseurs ne semblaient pas convaincus que cette nouvelle ligne de conduite de la BCE rendrait justice aux différences entre les pays de la zone euro. Le fait qu’il soit de plus en plus coûteux d’emprunter de l’argent pourrait facilement entraîner des problèmes financiers dans les pays d’Europe du Sud.
La solution proposée par la BCE ne consiste pas en un nouveau régime de soutien, mais en une utilisation « flexible » des rachats effectués dans le cadre d’un précédent programme de rachat. La BCE voulait les réinvestir au moins jusqu’à la fin de 2024.
Les responsables politiques ont poursuivi en disant qu’un nouvel outil pour contrer la fragmentation au sein de la zone euro doit être conçu rapidement.