Il n’y a rien de plus naturel que d’aider financièrement un membre de sa famille ou un ami en difficulté. Cependant, la plupart du temps, on ne taille pas d’importance à l’établissement d’une reconnaissance de dette. Ceci apparaît en effet comme délicat ou superflu en raison de la nature du lien qui existe entre les deux acteurs. Cette négligence peut finir par corser les choses si le proche tarde à rembourser son emprunt, ou carrément le réfute. Que faut-il faire dans ce cas ?. Voilà ce à quoi nous allons tenter de répondre.
Régler la situation à l’amiable
Lorsque ce genre de situation se produit, la première chose à tenter est la discussion. On le sait tous, tout ce qui a rapport avec l’argent reste tabou dans la sphère familiale et amicale, toutefois, il faut quand même recourir à la discussion. Cela pourrait permettre de régler bien des problèmes.
Sortez de votre zone de confort et faites part à ladite personne de votre besoin et de votre envie de récupérer votre argent. Essayez de trouver un arrangement qui conviendra aux deux parties. Par exemple, vous pouvez accorder un délai de remboursement supplémentaire à la personne concernée.
Faites parvenir un courrier recommandé à l’emprunteur
Le mauvais payeur ignore vos appels et vos messages et ne veut rien entendre venant de votre part ? Eh bien, faites-lui parvenir un courrier recommandé avec accusé de réception. Dans ce dernier, informez-le qu’il devra vous rembourser tout votre argent avec intérêt tout lui précisant les modalités de paiement.
Faites recours à un conciliateur de justice
S’il s’avère qu’aucune des deux méthodes précédentes n’est concluante, vous devrez envisager d’autres possibilités et passer ainsi à la vitesse supérieure. Qu’est-ce qu’un conciliateur de justice ? Il s’agit d’un individu chargé d’inciter les deux parties au dialogue. Son rôle est de trouver une solution amiable pour régler le conflit. Le processus ne dure que 3 mois au maximum. Il ne peut être renouvelé qu’une seule fois pour une durée équivalente à celle que le conciliateur avait prévue initialement. Le conciliateur peut être joint verbalement, c’est-à-dire par téléphone ou par rencontre physique, et par courrier au tribunal le plus proche de votre lieu de résidence. Notons que la démarche est totalement gratuite.
Il est conseillé de bien se préparer avant de lancer la procédure de conciliation. Pour ce faire, vous devez si possible joindre des justificatifs tels que des photocopies de chèques, des extraits de compte, des SMS ou des courriers qui prouvent que l’emprunteur a bien accusé la réception de l’argent et promet un très prochain remboursement.
Il existe également des sites internet qui peuvent être saisis par les personnes dans cette situation afin d’exercer une certaine pression sur la personne en litige. Ces sites justement spécialisés dans les litiges vous seront d’une bonne utilité. Parmi ces derniers, on peut distinguer litige.fr qui est pionnier dans le domaine. Celui-ci vous propose un accompagnement en envoyant une mise en cause gratuitement au mauvais payant. Si ce dernier ne répond dans les 8 jours qui vont suivre, eh bien, d’autres poursuites, payantes cette fois-ci, pourront être envisagées. Ceci, de la mise en demeure à la saisie du tribunal compétent le plus proche.
Recourir à un juge ou un tribunal
Si après tout ceci, votre adversaire continue sur sa lancée et n’accepte toujours pas l’accord, vous n’aurez plus le choix ; vous serez obligé de recourir au tribunal d’instance ou le juge. Le tribunal de grande instance peut lui aussi être saisi, mais ceci dépendra de la somme d’argent en jeu. En ce qui concerne la loi, pour qu’une reconnaissance de dette soit obligatoire, il faut que la somme d’argent en jeu soit supérieure à 1500 euros.