La Commission européenne veut fixer un plafond au prix du gaz acheminé par les gazoducs en provenance de Russie. Le prix a atteint des niveaux sans précédent depuis que la Russie a envahi l’Ukraine en février. L’UE souhaite un plafonnement des prix afin que l’énergie reste abordable pour les ménages dont le budget est serré.
Les détails de ce à quoi devrait ressembler un tel plafond de prix n’ont pas été communiqués. Les ministres européens de l’énergie se réuniront le 9 septembre pour discuter plus avant de ces projets.
De plus en plus de citoyens et d’entreprises ne peuvent plus payer leurs factures d’énergie. Bien que la consommation ait quelque peu diminué et que l’Europe obtienne de plus en plus de gaz d’autres pays, cela ne suffit pas à ramener le prix à des niveaux normaux.
Par exemple, les opérateurs ont payé environ 220 euros pour un mégawattheure vendredi. C’est moins que le prix record de plus de 300 euros de la semaine dernière, mais toujours beaucoup, beaucoup plus que les 30 euros d’il y a un an.
Prix maximum également pour le pétrole russe
Il est prévu de plafonner non seulement le prix du gaz russe, mais aussi celui du pétrole en provenance de Russie. Les dirigeants du G7 se sont réunis vendredi pour en discuter. Il s’agit de sept grands pays riches, dont les États-Unis, l’Allemagne et le Japon, et l’Union européenne. Les pays ont déclaré vendredi qu’ils étaient déterminés à introduire un tel plafond, bien que l’on ne sache pas encore quand.
En réponse à ces projets, la Russie a menacé de cesser de fournir du pétrole aux pays qui fixent des prix plafonds à l’énergie russe. La question est de savoir si nous, en Europe, nous en ferons grand cas. En août, l’UE a déjà instauré un boycott du pétrole russe acheminé par voie maritime. Selon Bruxelles, cela se traduira par une réduction de 90 % de l’approvisionnement de l’Europe en pétrole en provenance de Russie.
Une taxe supplémentaire pour les entreprises du secteur de l’énergie
L’UE envisage aussi sérieusement d’instaurer une taxe supplémentaire pour les entreprises qui profitent des prix élevés actuels de l’énergie. Il ne s’agit pas d’entreprises russes, mais d’entreprises qui sont actives en Europe même, par exemple avec une centrale électrique.
En raison du prix élevé de l’électricité, ces entreprises réalisent aujourd’hui, dans certains cas, des bénéfices très importants. Bruxelles veut donc mettre en place un système garantissant qu’une partie de ces bénéfices revienne aux ménages qui doivent faire face à une facture d’électricité élevée.