Les supermarchés de notre pays devraient avoir perdu entre 30 et 45 millions d’euros de ventes en raison des blocages des centres de distribution par les agriculteurs. C’est ce que déclare à Lakoom Info Marc Jansen, directeur du Bureau central du commerce alimentaire (CBL).
« Nous ne pouvions donc pas approvisionner les magasins, un quart des quatre mille supers étaient touchés et avaient des rayons vides. De plus, aucune épicerie ne pouvait être livrée. En outre, plusieurs tonnes de produits frais, tels que des légumes, des fruits et des produits laitiers, ont été détruites ou envoyées à la banque alimentaire. »
Jansen n’est pas satisfait des actions des agriculteurs. « Ils sont en colère contre le gouvernement à cause des mesures d’azote, mais ils réagissent en bloquant délibérément les centres de distribution. Nous supposons que les maires de notre pays ne permettront pas ces actions et prendront des mesures. Et si cela échoue, il doit y avoir une direction nationale pour empêcher cela. »
Dans certains centres de distribution, les agriculteurs ont obtenu la permission de bloquer les camions pendant dix minutes. « Mais nous devons nous débarrasser de cela aussi, il y a plusieurs centaines de camions qui vont et viennent là tous les jours ».
Les supermarchés cherchent à savoir si les dommages peuvent être récupérés auprès des agriculteurs. Selon Jansen, ce n’est certainement pas exclu. « Un supermarché n’a besoin que du nom et de l’adresse d’un de ces agriculteurs pour entamer une action en justice, mais jusqu’à présent, ce n’est pas le cas. Les supermarchés peuvent obtenir les données de la police s’ils le demandent. »
Le panier d’épicerie est nettement plus cher
Outre les blocages des agriculteurs, les supermarchés doivent également faire face à une inflation galopante. M. Jansen a déclaré précédemment à Lakoom Info que les supermarchés ne peuvent pas répercuter toutes les augmentations de coûts sur les consommateurs et que des discussions intensives sont donc menées avec les producteurs et les fournisseurs.
Le directeur de la CBL affirme désormais que rien ne pourra l’arrêter et que le panier de la ménagère deviendra beaucoup plus cher. « Je le remarque moi-même lorsque je fais du shopping. Et en raison de la guerre en Ukraine et de la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, nous ne prévoyons pas de fin à cette situation pour l’instant. Nous constatons également que les consommateurs optent plus souvent pour les marques de distributeur que pour les marques de distributeur. »