La Commission européenne travaille sur une proposition visant à interdire les importations d’or russe dans l’UE. Il s’agit d’une nouvelle partie des mesures punitives dues à l’invasion russe de l’Ukraine. Bruxelles cherche également des moyens de s’attaquer aux individus qui tentent de contourner les sanctions précédentes. C’est ce qu’a déclaré le commissaire européen Maroš Šefčovič à Prague, où il rencontre les ministres des Affaires européennes de l’UE.
« L’UE s’intéresse à l’or, qui est une matière première importante pour les exportations de la Russie », a déclaré le Slovaque. Les exportations d’or ont rapporté à la Russie quelque 14,6 milliards d’euros l’année dernière sur une base convertie. Le métal précieux est un important produit d’exportation de la Russie, aux côtés des sources d’énergie fossiles telles que le gaz, le pétrole et le charbon.
Le mois dernier, les dirigeants du G7 ont annoncé un boycott de l’or russe lors d’un sommet en Allemagne. Il s’agit du Canada, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis. L’Union européenne participe également aux discussions du G7. Charles Michel, président du Conseil européen, a déclaré à l’époque que l’UE boycotterait probablement l’or russe pour frapper davantage le trésor de guerre du président Vladimir Poutine.
Jusqu’à présent, l’UE a imposé six trains de sanctions. Il s’agit notamment d’accords sur l’importation de pétrole et de charbon. L’interdiction du charbon prendra effet le mois prochain.
Selon l’agence de presse Reuters, le comité se prononcera vendredi sur un nouveau paquet, qui comprendrait, outre l’or, certains produits chimiques et des machines. Les États membres doivent se mettre d’accord à l’unanimité sur les sanctions.