Les autorités indonésiennes a signalé la mort de 32 enfants parmi au moins 125 personnes tuées lors d’une violente émeute après un match de football en Indonésie, en une des plus grandes tragédies dans l’histoire du football mondial.
Selon l’agence de presse indonésienne Antara, le département de l’enfance du ministère indonésien de la protection des femmes et des enfants a indiqué dans un communiqué le nombre d’enfants décédés dans l’incident samedi soir.
Que s’est-il passé ?
Des milliers de supporters du club Arema ont pris d’assaut le terrain après une défaite 3-2 contre Persebaya Surabaya au stade Kanjuruhan de la ville de Malang, dans la province de Java Est, et ont affronté les forces de sécurité, faisant 125 morts et plus de 320 blessés à ce jour.
La demande d’explications
Human Rights Watch (HRW) a demandé lundi l’ouverture d’une enquête sur les agissements de la police indonésienne CIN, qui a tiré des grenades lacrymogènes et fait usage de la force pour disperser des milliers de supporters à l’intérieur du terrain de football. « Tous les responsables doivent être tenus pour responsables de cette catastrophe, quel que soit leur statut ou leur position », a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de HRW pour l’Asie, appelant le président indonésien Joko Widodo à une « enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur cette tragédie ».
Erreurs de comptage
Les autorités sont allées jusqu’à déclarer que 174 personnes sont mortes pendant les émeutes, mais ont ramené ce chiffre à 125 dans la nuit de dimanche à lundi en raison d’une « erreur d’enregistrement » dans les hôpitaux qui ont traité les victimes, a expliqué la police nationale.
La foule en colère a chargé les policiers et brisé diverses infrastructures du centre sportif, tandis que les agents de sécurité ont répondu par des gaz lacrymogènes pour tenter d’arrêter les attaques, provoquant la panique parmi les fans et conduisant à la bousculade.
Les joueurs, l’encadrement et les employés du club d’Arema FC étaient présents pour les hommages aux victimes et sont retournés sur le terrain de l’horreur, où ils ont fait leur catharsis.