Les employeurs, les syndicats et le cabinet ne parviennent pas à conclure un accord social pour faire face à la crise des coûts et résoudre les problèmes du marché du travail. Les discussions au Catshuis, la veille du jour du budget, n’ont pas donné grand-chose. Et cela ne changera pas pour l’instant non plus, selon une visite du polder effectuée par Lakoom Info.
Par Ertan BasekinLa FNV ne voit plus rien du tout dans un accord. Le syndicat veut en découdre avec les employeurs aux tables de négociations collectives, en exigeant une compensation intégrale pour des millions de travailleurs dans divers secteurs. Cela correspond à une augmentation des salaires d’environ 12 %. Le CNV va connaître une augmentation de 5 à 10 %. C’est le seul moyen de rétablir le pouvoir d’achat, selon les syndicats.
De leur côté, les employeurs sont tout à fait disposés à augmenter les salaires. Les chiffres de l’association des employeurs AWVN montrent que l’augmentation moyenne des salaires en août était d’environ 4 %. En septembre, cette tendance à la hausse s’est poursuivie pour atteindre près de 5 %. Dans le secteur de la métallurgie, les employeurs et les syndicats ont récemment conclu un accord prévoyant une augmentation de salaire de 9 %. Et dans le secteur de la maintenance, les parties ont décidé de rompre la convention collective de travail : les quelque 16 000 travailleurs recevront une augmentation de salaire de 10,3 % à partir du 1er janvier.
Mais tous les employeurs sont loin d’être enthousiastes. Les entreprises elles-mêmes disent qu’elles doivent faire face à des coûts énergétiques élevés qu’elles ne peuvent pas toujours répercuter sur les consommateurs. C’est le cas, par exemple, des entreprises du secteur du commerce de détail, qui comprend de nombreuses PME. Ils n’ont pas de graisse sur les os, notamment à cause des séquelles de la crise de Corona.
Le Cabinet n’a jamais pris les choses en main
Le cabinet n’a jamais ressenti le besoin de prendre les rênes pour parvenir réellement à un accord, selon de multiples sources.
Et puis il y a la question du marché du travail. De nombreux secteurs et entreprises cherchent désespérément du personnel, mais aucune mesure n’est prise pour parvenir à une solution globale. Ceci alors que le resserrement est actuellement sans précédent.
De nouvelles discussions sont prévues prochainement, a récemment révélé le Premier ministre Mark Rutte. Pendant ce temps, les problèmes s’accumulent, tandis que les employeurs, les syndicats et le gouvernement sont dans l’impasse.