Le problème de l’azote est source de stress, de tristesse et de colère chez les agriculteurs. Mais colère ou pas, les plans du gouvernement visant à réduire rapidement les émissions d’azote restent en place. Les agriculteurs doivent donc réduire leurs émissions, mais comment ? NU.nl examine un certain nombre d’options.
Option 1 : rachat/arrêt
La première option, la plus rigoureuse, est le rachat. Il s’agit pour les agriculteurs de céder leur activité et de recevoir de l’argent en contrepartie. Deux régimes ont été mis en place à cet effet : un régime national et un régime provincial.
Dans le cadre de la mesure nationale, les agriculteurs reçoivent de l’argent pour arrêter leur activité, dans le but de réduire les émissions d’azote. Le bureau des subventions sera ouvert dans le courant de l’année. Les provinces procèdent différemment : elles considèrent l’achat d’une ferme. Il s’agit de l’achat de ce que l’on appelle les « pics de production », c’est-à-dire les exploitations dont la charge en azote est élevée dans les zones Natura 2000.
Bien que les agriculteurs participant aux deux régimes reçoivent de l’argent pour cesser leurs activités, les objectifs, les moyens et l’exécutant du régime diffèrent. Mais il existe une similitude importante : le rachat est toujours volontaire. « Il n’y aura jamais un soupçon d’obligation », explique un porte-parole de l’Overleg interprovincial (IPO).
Option 2 : Adaptation
La deuxième option est de s’adapter. Cela signifie que l’exploitation ne fermera pas ses portes et qu’elle ne sera pas complètement transformée. Une adaptation pourrait consister à nourrir les animaux avec moins de protéines, par exemple. « En les nourrissant différemment, un éleveur peut réduire les émissions d’azote jusqu’à 20 % », explique le chercheur Gerard Migchels de l’université et de la recherche de Wageningen.
En outre, l’agriculteur peut choisir de diluer le fumier à épandre avec de l’eau, de mettre les vaches au pâturage plus souvent et de réduire le nombre de jeunes bovins. Bien que ces mesures puissent sembler modestes, Mme Migchels estime qu’elles peuvent faire une grande différence. « Si vous mettez en œuvre ce paquet (notamment en nourrissant les animaux différemment, ndlr), les émissions d’azote sont grosso modo de 30 à 40 % inférieures. »
Option 3 : modifier le cours des événements
La dernière option se situe quelque part entre les deux premières : nous gardons les choses ouvertes, mais nous les faisons différemment. La transition de l’agriculture traditionnelle « classique » à l’agriculture biologique en est un exemple. « Un agriculteur applique alors moins d’engrais et a moins de vaches par hectare. Dans certains cas, vous pouvez réduire les émissions de moitié », indique M. Migchels.
Il souligne toutefois qu’une telle démarche n’est pas indolore. « Supposons que vous fassiez cela sur votre terrain actuel. Vous aurez alors moins de vaches dans l’étable, mais elle sera toujours aussi grande et aussi chère (elles sont souvent financées par une banque, ndlr). Comment résoudre ces coûts d’investissement ? », se demande à haute voix Migchels.
Une autre option qu’il mentionne est l’agriculture dite multifonctionnelle : réduire le nombre d’animaux sur votre exploitation et les combiner avec un autre service. Pensez à camper dans la cour d’un agriculteur, ou dans une garderie près de la ferme. « Mais que cela soit possible dépend de l’endroit où l’on se trouve et de la personnalité de l’agriculteur. Tout le monde n’attend pas une crèche dans sa cour », explique le chercheur.