La quasi-totalité des plans fiscaux de la Première ministre britannique Liz Truss ont été retirés après quelques semaines seulement. C’est ce qu’a annoncé le ministre des finances nouvellement nommé, Jeremy Hunt, lundi. Les plans fiscaux de Truss et de Kwasi Kwarteng, le prédécesseur de Hunt, ont provoqué la dépréciation de la livre sterling et une hausse rapide des rendements obligataires. Kwarteng a été licencié vendredi.
Par Douwe van VeenTruss et Kwarteng ont présenté le mois dernier un budget provisoire visant à accélérer la croissance de l’économie britannique stagnante. Il s’agit notamment d’une réduction de l’impôt sur le revenu, de la suppression d’une niche fiscale pour les très riches et d’une réduction de l’impôt sur les sociétés. Les réductions d’impôts ont été accompagnées d’un ensemble de mesures de soutien visant à maintenir les factures d’énergie à un niveau abordable, laissant un trou béant de plusieurs dizaines de milliards dans le budget.
Les marchés financiers ont été effrayés par ce trou, entraînant une dépréciation rapide de la livre sterling et une hausse rapide des taux d’intérêt sur le marché obligataire. En conséquence, de nombreux Britanniques ont vu leurs paiements hypothécaires augmenter soudainement et les fonds de pension ont également connu des difficultés.
Le Premier ministre Truss a d’abord tenu bon la semaine dernière, mais a finalement décidé d’intervenir. La réduction prévue de l’impôt sur les sociétés a été abandonnée, la boîte fiscale pour les très riches a été maintenue et ally Kwarteng a été limogé. L’expérimenté Hunt lui a succédé.
M. Hunt a tenté de calmer davantage ces marchés lundi en ne réduisant finalement pas l’impôt sur le revenu. L’ensemble des mesures de soutien visant à maintenir la facture énergétique à un niveau abordable est également en cours de révision. Cela permet de réduire l’écart dans le budget.
Avec les mesures de Hunt, pratiquement tous les plans fiscaux de Truss ont été tués. L’annonce de lundi est douloureuse pour le premier ministre. Les réductions d’impôts étaient censées être le fleuron de son gouvernement.