Les navires transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) sont désormais très demandés par les négociants en gaz. Les pays européens souhaitent importer davantage de GNL afin de réduire leur dépendance à l’égard du gaz russe. Des entreprises telles que Shell et Total se démènent donc pour trouver des navires adaptés. Mais comme il n’y en a pas beaucoup, les prix augmentent fortement. C’est ce que dit le journal économique britannique Financial Times basé sur une tournée d’armateurs et de commerçants.
La guerre en Ukraine a mis l’approvisionnement en gaz de la Russie sous une forte pression. Pour être sûrs de disposer de suffisamment de gaz, de nombreux pays européens, dont les Pays-Bas, se tournent vers le GNL comme bouée de sauvetage. L’Union européenne souhaite importer 50 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié cette année.
Les négociants en gaz aimeraient répondre à cette demande et veulent être sûrs d’avoir suffisamment de navires pour le faire. En conséquence, il y a déjà une course aux pétroliers pour l’hiver prochain, alors que cette course ne se produirait autrement qu’à la fin de l’été.
Selon un négociant en navires, le marché a maintenant complètement explosé. Pour louer un méthanier pendant un an, les négociants en gaz paient désormais 120 000 dollars (111 000 euros) par jour, soit 50 % de plus qu’il y a un an.
Les Pays-Bas sont l’un des pays qui considèrent le GNL comme une bonne alternative au gaz russe. Le gouvernement a donc décidé d’investir dans un terminal pour le stockage du gaz. Il sera construit dans le port allemand de Hambourg.
Les experts soulignent toutefois qu’il ne suffit pas d’augmenter la capacité de stockage. Selon eux, il faudra également augmenter la quantité de GNL produite dans le monde.