Le fabricant d’aluminium Aldel de Delfzijl licencie quelque 175 de ses 200 employés. L’usine métallurgique est à l’arrêt depuis le début du mois de septembre car les prix élevés de l’énergie ne permettent pas de poursuivre une production rentable. Aujourd’hui, l’entreprise compte environ 25 employés.
Ces 25 personnes sont nécessaires pour maintenir l’entreprise en mode « pilote », explique le directeur financier Eric Wildschut.
Un arrêt contrôlé de la production doit permettre un redémarrage rapide lorsque les conditions s’améliorent. Selon M. Wildschut, un tel nouveau départ n’est possible que si les prix du gaz baissent structurellement ou si le gouvernement apporte son soutien à l’entreprise. « Cela fait un certain temps que nous demandons le soutien du gouvernement. Cela fait trois ans que nous menons un projet de durabilité qui n’est pas mis en œuvre », explique-t-il.
Le fait que presque tous les autres pays de l’Union européenne se soient déjà engagés à soutenir les entreprises cette année en raison de la crise de l’énergie ne laisse pas Wildschut indifférent. Le soutien promis par le cabinet aux petites et moyennes entreprises et aux grands consommateurs de gaz et d’électricité lors du Prinsjesdag arrive bien tard, selon M. Wildschut.
Après l’arrêt de la production, le personnel d’Aldel s’est mis en grève pour préserver un plan social. Cela a été conclu lors d’une précédente série de licenciements résultant des prix élevés du gaz. Les actions ont pris fin après que les syndicats ont trouvé un compromis sur un paquet d’austérité, Aldel promettant de payer des indemnités de licenciement même en cas de faillite. « Un accord unique », rapportait la CNV la semaine dernière.
Selon M. Wildschut, la faillite est désormais peu probable. Par exemple, de nombreux engagements ont été pris par les financiers d’Aldel, dont Glencore, la société de négoce de matières premières qui pèse des milliards de dollars.