L’Union européenne envisage d’instaurer un prix plafond pour le gaz russe. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’a officiellement annoncé mercredi, en même temps que plusieurs autres mesures visant à limiter les effets des prix élevés de l’énergie.
Ces derniers temps, la Russie a de plus en plus restreint l’approvisionnement de l’Europe en gaz naturel. En conséquence, le gaz est devenu plus rare et son prix a augmenté.
Cela a créé de nombreux revenus pour la Russie, qu’elle peut utiliser pour financer sa guerre contre l’Ukraine. Pendant ce temps, de nombreux ménages aux Pays-Bas et dans d’autres pays de l’UE ont du mal à payer leurs factures d’énergie.
Bruxelles veut faire quelque chose à ce sujet. Outre le plafonnement des prix, les producteurs d’énergie propre, comme le vent et le soleil, bénéficieront d’un revenu maximal. Ces entreprises gagnent désormais beaucoup d’argent, sans que leurs coûts n’augmentent proportionnellement.
En outre, il y aura une mesure de solidarité pour les entreprises pétrolières et gazières. Ces entreprises réalisent également de gros bénéfices aujourd’hui et une partie de cet argent doit aller aux ménages et aux entreprises qui ont connu des difficultés en raison des prix élevés de l’électricité et du gaz.
L’Europe doit aussi économiser l’énergie
Mme Von der Leyen a également annoncé que des mesures seront prises pour économiser la consommation d’énergie. Cela concerne principalement les heures de pointe où l’on consomme beaucoup d’énergie.
Ces économies ne sont pas volontaires, mais obligatoires. Il n’est pas encore tout à fait clair à qui l’obligation s’appliquera. Aucun détail sur le plafonnement des prix n’a été annoncé non plus.
Dans quelques jours, la Commission européenne consultera les États membres sur les plans proposés. Il n’est pas encore certain que tous les pays soient d’accord.
La Russie menace de mettre fin à l’approvisionnement en énergie
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi qu’il cesserait de fournir du gaz et du pétrole à l’Europe si l’UE instaurait un plafonnement des prix.
Il ne s’agit pas seulement d’une réaction aux plans de Bruxelles, mais aussi à ceux du G7. Ce groupe de grands pays riches, dont les États-Unis, le Japon et l’Allemagne, menace d’instaurer un prix plafond pour le pétrole russe. Ceci à l’irritation du Kremlin, qui affirme que de tels plafonds ne fonctionnent pas.