La NS n’a pas une visibilité suffisante des situations dangereuses sur les voies, et sous-estime le nombre de trains annulés en raison de problèmes de matériel. Cela écrit CNRC qui a entre les mains une lettre confidentielle de l’Inspection de l’environnement et des transports (ILT) adressée aux hauts responsables de la NS.
L’Inspection demande aux Chemins de fer néerlandais d’améliorer « de toute urgence » le système par lequel ils enregistrent les pièces défectueuses et les réparations des trains. Le système de sécurité interne de la NS présenterait plusieurs lacunes. Par exemple, les incidents d’ouverture ou de fermeture spontanée des portes des trains et de blocage des freins ne sont pas toujours enregistrés.
Cela entraîne une usure excessive, selon l’Inspection. Et cela, à son tour, peut conduire à des situations dangereuses et à des problèmes sur les voies. L’Inspection cite en exemple le déraillement d’un train près de La Haye en 2020. Il s’agissait d’un train que NS avait utilisé comme train d’arrêt, mais qui était enregistré comme un train interurbain, qui a glissé dans les freins. Ces freins étaient usés à cause des arrêts fréquents.
La NS ne tient pas non plus des registres suffisamment précis pour savoir quelles rames contiennent des pièces neuves ou réparées. Ainsi, le rappel d’une pièce spécifique nécessite qu’un grand nombre de trains retournent à l’atelier pour voir si la pièce s’y trouve.
L’information a été révélée par un dénonciateur de l’entreprise NS Components Company à Tilburg, une filiale de NS. Le lanceur d’alerte a signalé au département de l’intégrité en 2019 que NS a gaspillé de l’argent et mis en danger la sécurité ferroviaire pendant des années en effectuant un mauvais entretien des rames, ce qui a entraîné des annulations et des retards inutiles de trains.