Les coûts de l’épicerie et de l’énergie sont plus élevés que jamais. Il semble qu’il n’y ait pas de fin en vue à l’augmentation constante des prix. Le gouvernement a déjà mis de côté des milliards de dollars pour atténuer la douleur, mais la question est de savoir si cela suffit pour éviter que les gens n’aient des problèmes financiers.
Les rapports sont carrément alarmants. Les familles avec deux enfants ont dépensé en moyenne 1 440 euros de plus en produits alimentaires l’année dernière, selon les chiffres de l’agence d’études de marché GfK.
Mais le plus gros coup financier est encore à venir. Qui souscrit aujourd’hui un nouveau contrat d’énergie, dépense plus de 4 000 euros de plus qu’il y a un an, a calculé le site de comparaison Gaslicht.com.
Les ménages ayant un contrat d’énergie temporaire paieront beaucoup plus.
En bref : les augmentations des prix des produits alimentaires et de l’énergie sont si énormes que nous avons affaire à la plus forte inflation depuis 1975.
L’opposition met en garde contre les prix élevés depuis des mois.
Cette information n’est pas nouvelle. Depuis le début de l’année, plusieurs partis à La Haye mettent en garde contre la hausse de l’inflation. Le gouvernement a pris des mesures. La taxe sur l’énergie et le carburant a été réduite et les plus pauvres reçoivent une allocation énergétique.
Mais est-ce suffisant ?
L’opposition ne le pense pas. Avant les vacances d’été, les partis étaient furieux parce que le gouvernement n’a pas alloué plus d’argent pour prendre des mesures d’atténuation cette année.
Finalement, le cabinet a augmenté la surtaxe énergétique de 800 à 1 300 euros, sous la pression de l’opposition.
Un total de quelque 6,5 milliards d’euros supplémentaires a été alloué pour atténuer quelque peu la douleur des augmentations de prix. À la grande déception de l’opposition, il n’y en a plus.
Du moins, pas pour cette année.
Le Cabinet travaille sur le paquet « pouvoir d’achat » pour 2023
Le Premier ministre Mark Rutte a souligné à plusieurs reprises avant l’été que le cabinet prendra une décision en août sur les « mesures supplémentaires en faveur du pouvoir d’achat » pour l’année prochaine.
Ce faisant, le cabinet suit la voie traditionnelle de prise de décision.
L’ordre est le suivant : en août, le Bureau central du plan (CPB) présente les derniers développements et chiffres de l’économie néerlandaise (le projet de perspectives macroéconomiques, ou cMEV) et, en partie sur cette base, le cabinet prend des mesures de pouvoir d’achat pour l’année à venir, qu’il publie le jour du budget.
C’est toujours l’intention, affirme mercredi un porte-parole du ministère des Affaires sociales. Ce département est responsable de la plupart des mesures du pouvoir d’achat. Jeudi, les chefs des quatre partis de la coalition se rencontreront pour la première fois pour une discussion informelle portant, entre autres, sur le pouvoir d’achat.
On ne sait pas encore ce que le cabinet va faire pour atténuer la douleur financière. Mais « l’urgence d’agir face à la crise énergétique et à ses conséquences pour les ménages néerlandais est clairement présente au Cabinet », déclare le porte-parole.
C’est une question délicate, car il n’est pas possible de compenser l’inflation. Les prix plus élevés que nous payons à l’étranger, par exemple pour le gaz, nous appauvrissent tous.
Supposons que le gouvernement augmente la charge des entreprises pour payer l’indemnisation des consommateurs, il y a de fortes chances que les entreprises répercutent cette charge sur le consommateur. Le gouvernement doit donc examiner si et comment il veut redistribuer cette pauvreté collective.
Un nombre croissant de ménages sont en difficulté financière
Normalement, les boutons ne sont pas tournés trop rigoureusement. Il s’agit surtout de savoir si les images de pouvoir d’achat ne varient pas trop par groupe.
Mais maintenant, l’enjeu est de taille. L’institut d’information budgétaire Nibud prévoit qu’un ménage sur trois aura du mal à joindre les deux bouts avec son propre budget, a-t-il annoncé le mois dernier. Un nombre croissant de ménages sont en difficulté financière, selon Nibud.
En juin, le CPB a calculé que, dans le pire des cas, 1,2 million de ménages seront en difficulté financière si les prix de l’énergie restent élevés.
Et ces prix restent élevés. Selon Energievergelijk.nl, les Pays-Bas ont le prix du gaz le plus élevé d’Europe depuis juillet. Le mois dernier, le prix du gaz pour les ménages néerlandais était plus de deux fois supérieur à la moyenne européenne.
FNV : « Le choc du pouvoir d’achat au ralenti ».
Avec des produits d’épicerie de plus en plus chers, il s’agit d’un « choc du pouvoir d’achat au ralenti », a déclaré Tuur Elzinga, président de la FNV, mardi soir à News Hour. Elzinga plaide donc pour une augmentation des salaires et des avantages sociaux.
L’ensemble de l’opposition – menée par le député Pieter Omtzigt – a demandé au cabinet, juste avant les vacances d’été, de présenter « une stratégie à long terme » qui devrait inclure des plans pour la sécurité alimentaire et la sécurité énergétique des ménages néerlandais.
Les partis de la coalition VVD, D66, CDA et ChristenUnie ont bloqué cet appel à l’époque, mais Omtzigt a annoncé dans un tweet mercredi qu’il allait soumettre à nouveau sa motion « dès que possible ».
Ce ne sera pas avant le 6 septembre. D’ici là, la Chambre basse est en vacances.
Vendredi prochain, les ministres se réuniront pour la première fois depuis la pause estivale pour le conseil des ministres. La pression exercée sur le cabinet pour qu’il fasse davantage face à la hausse constante des prix augmente chaque jour.