Les employés des services de manutention des bagages et du fret à Schiphol doivent souvent soulever des charges trop lourdes, selon l’inspection du travail. L’inspection du travail confirme ainsi les informations de la NOS et de la Nieuwsuur. Ceux-ci ont rapporté, après leurs propres recherches, que de nombreux employés chargés des bagages et du fret qui travaillent ou travaillaient à Schiphol souffrent de problèmes de santé.
Il y a douze ans, l’Inspection, Schiphol et les manutentionnaires de l’aéroport ont convenu que le travail excessif de triage lourd ferait partie du passé. Mais après une visite des zones de travail des manutentionnaires au sol vendredi dernier, les inspecteurs ont constaté que ce n’était pas le cas. Les aides au levage, par exemple, n’étaient pas utilisées.
Un médecin d’entreprise a déclaré à Nieuwsuur qu’en quatorze ans, il avait signalé cinq cents cas de maladies professionnelles.
L’inspection du travail confirme qu’elle ne s’est pas rendue à Schiphol pour des inspections après 2010. D’une part, l’agence gouvernementale était persuadée qu’après des années de travail d’amélioration, les employeurs respecteraient les accords sur l’utilisation des aides au levage. « Mais au cours des douze dernières années, nous n’avons pas reçu un seul rapport indiquant que quelque chose pourrait ne pas fonctionner, pas même de la part des médecins du travail », déclare le porte-parole de l’Inspection.
Schiphol affirme que les conditions de travail chez les manutentionnaires relèvent strictement de la responsabilité de ces entreprises elles-mêmes, mais reconnaît sa propre influence sur la manutention. « Nous-mêmes estimons désormais que nous devrions nous impliquer davantage dans les conditions de travail, y compris avec d’autres employeurs », explique un porte-parole.
L’aéroport étudie actuellement les moyens de mieux superviser l’utilisation des aides destinées à rendre le transport de bagages moins dangereux. Il peut s’agir, par exemple, d’une obligation d’utiliser les appareils de levage achetés par Schiphol. Mais Schiphol souhaite également examiner, avec les agents de manutention, si des aides supplémentaires ou autres sont nécessaires.