L’année dernière, l’ensemble du cheptel néerlandais a émis 471 millions de kilogrammes d’azote par le biais de son fumier. Ce chiffre est inférieur de 7 % au plafond d’azote européen, a indiqué jeudi l’Office statistique des Pays-Bas. C’est la quatrième année consécutive que l’excrétion d’azote par les effluents d’élevage est inférieure au plafond d’azote et la cinquième année consécutive que l’émission est en baisse.
Pour maîtriser la production d’azote dans les pays de l’UE, la Commission européenne a fixé un plafond à la quantité d’azote qu’un pays peut excréter. Pour le fumier animal, ce plafond est de 504,4 millions de kilogrammes par an. Depuis 2018, les Pays-Bas se situent sous ce plafond.
L’année dernière, la production totale d’azote à partir d’effluents d’élevage était de 471 millions de kilogrammes, soit 18 millions de kilogrammes de moins qu’en 2020. Pour la première fois depuis 2015, les émissions d’azote provenant du fumier de vache sont également passées sous le plafond fixé pour ce secteur. Les vaches laitières et leurs veaux ont excrété 273 millions de kilogrammes d’azote, alors que le plafond est de 281,8 millions de kilogrammes.
Les vaches ont émis un peu plus de phosphate par leur fumier. Cela s’explique par le fait qu’il y avait moins d’azote et plus de phosphate dans l’herbe que les vaches recevaient. Au total, les émissions de phosphates provenant des effluents d’élevage ont diminué de 2,7 millions de kilogrammes pour atteindre 148 millions. L’émission reste ainsi bien en deçà du plafond fixé à 172,9 millions de kilogrammes.
Dans le secteur porcin, les émissions d’azote et de phosphate ont diminué de manière significative. Cela est principalement dû à la réduction de la population porcine. Depuis 2017, il existe un dispositif gouvernemental dans le cadre duquel les éleveurs de porcs reçoivent de l’argent s’ils cessent leur activité. Cette mesure n’a pas encore eu l’effet escompté, mais elle a eu un léger impact sur les émissions.
Le secteur de la volaille et les « autres animaux d’élevage » ont également connu une réduction des émissions d’azote. Dans cette dernière catégorie, cela est entièrement dû à l’interdiction de détenir des visons depuis le 1er janvier de l’année dernière, selon le CBS.