La semaine dernière, des stations de surveillance proches du gazoduc ont enregistré quelques explosions. Il est apparu que le Nord Stream 1 et son homologue Nord Stream 2 avaient été touchés, provoquant des remontées de gaz dans la mer.
Il s’agit probablement d’un sabotage, bien que l’on ne sache pas exactement qui en est à l’origine. Les explosions ont eu lieu près de l’île danoise de Bornholm.
Nord Stream AG veut enquêter sur place sur ce qui se passe, mais a besoin d’un permis des autorités locales pour le faire. L’opérateur ne l’a pas encore reçu et cela pourrait prendre plusieurs semaines. Pendant ce temps, la Suède enquête sur la cause des explosions.
L’administrateur n’est pas non plus autorisé à regarder le Nord Stream 2
L’administrateur n’est pas encore autorisé à enquêter sur le gazoduc Nord Stream 2 non plus. Nord Stream 2 AG déclare devoir attendre que la police sur place ait terminé sa propre enquête.
La Russie veut être impliquée dans l’enquête sur les explosions. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, dit avoir entendu des « déclarations inquiétantes » de la part du Danemark et de la Suède, ces pays estimant que la Russie ne doit pas participer à l’enquête. « Nous allons bien sûr attendre des éclaircissements à ce sujet, car nous pensons que la participation de la Russie à l’enquête sur la zone endommagée devrait être obligatoire », estime M. Peskov.
Le Kremlin a précédemment qualifié l’incident d’action terroriste contre Nord Stream et a accusé les pays occidentaux, notamment les États-Unis, d’être derrière les explosions. Au contraire, l’Occident soupçonne la Russie d’avoir saboté les pipelines.
Les installations de stockage de gaz en France et en Belgique sont pleines
L’incident de la semaine dernière accentue la pression sur les approvisionnements en gaz en provenance de Russie. Les pays européens sont donc occupés à reconstituer leurs stocks autant que possible.
Par exemple, le régulateur français, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a annoncé mercredi que les installations de stockage de gaz du pays sont entièrement remplies. La France a stocké près de 130 térawattheures de gaz. Cela équivaut à deux tiers de la consommation nationale au cours d’un hiver normal.
La Belgique est moins stockée, mais peut importer beaucoup de gaz de Norvège par gazoduc. Les deux pays espèrent que les stocks sont désormais suffisamment importants pour passer l’hiver.
En Allemagne, la plus grande économie d’Europe, les stocks ne sont pas encore totalement reconstitués. Les magasins sont maintenant remplis à plus de 92 %, a annoncé le régulateur allemand. Les voisins orientaux étaient jusqu’à récemment très dépendants du gaz russe.
Les installations de stockage de gaz de notre pays sont également remplies à plus de 92 %, rapporte le Groupement européen d’intérêt pour les infrastructures gazières (GIE). Cela signifie que l’objectif initial de remplir 80 % des stocks pour le 1er novembre a été plus qu’atteint. Les entrepôts néerlandais continueront à être remplis au cours de la période à venir.