Le prix du mégawattheure de gaz a dépassé 200 euros mardi après-midi sur la principale bourse du gaz d’Amsterdam. Cette augmentation est une réaction à la nouvelle selon laquelle la Russie va pomper moins de gaz par l’important gazoduc Nord Stream 1.
Au début de la journée, les commerçants devaient encore payer moins de 180 euros. Au cours de la journée, le prix n’a cessé d’augmenter, atteignant 202 euros en fin d’après-midi. À titre de comparaison, il y a un an, les opérateurs payaient entre 20 et 25 euros par mégawattheure.
Le prix avait déjà fortement augmenté ces derniers mois, d’abord en raison de la pénurie, puis de l’invasion russe en Ukraine. Depuis l’invasion de la fin février, la Russie fournit de moins en moins de gaz à l’Europe.
Normalement, plus de 160 millions de mètres cubes de gaz par jour peuvent être pompés par le Nord Stream 1. Ces derniers mois, ce chiffre est tombé à 40 % seulement. De nouvelles restrictions ont été ajoutées lundi.
La nouvelle annonce de la Russie fait grimper les prix
La Russie a ensuite annoncé que la maintenance d’une turbine était nécessaire. En conséquence, seuls 33 millions de mètres cubes de gaz par jour peuvent passer par le gazoduc, selon la compagnie nationale russe Gazprom. Cela représente moins de 20 % du montant habituel.
L’Allemagne doute de l’explication des Russes et affirme que le pays utilise la connexion gazière à des fins politiques.
En raison de la nouvelle annonce de la Russie, les négociants étaient prêts à payer plus cher pour le gaz mardi. En conséquence, le cours a fortement augmenté et a atteint le niveau de début mars, peu après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La hausse ne touche pas tout le monde immédiatement
La hausse du prix du gaz n’aura pas de conséquences immédiates pour de nombreux ménages. De nombreuses personnes ont un contrat continu, de sorte qu’une augmentation rapide du prix du gaz n’aura pas d’effet pour le moment. Ceux qui devront bientôt conclure un nouveau contrat pourront toutefois en remarquer quelque chose.
Il a également été annoncé mardi que les pays de l’UE étaient parvenus à un accord sur la réduction de la consommation de gaz. Les pays ont convenu d’utiliser 15 % de gaz en moins entre le début du mois d’août et la fin du mois de mars de l’année prochaine par rapport à la même période des années précédentes.