Le prix du gaz naturel en Europe a de nouveau atteint un niveau record : jeudi à la clôture des marchés à Amsterdam, 1 mégawattheure coûtait 241 euros. C’est le prix de clôture le plus élevé jamais atteint. Le gaz est maintenant presque onze fois plus cher que d’habitude à cette période de l’année.
Le prix a encore augmenté parce que la Russie continue de restreindre les exportations de gaz vers les pays européens. De plus, le temps chaud signifie qu’un surplus d’énergie est nécessaire pour le refroidissement.
La Russie ne fournit plus du tout de gaz à certains pays européens, comme les Pays-Bas, la Finlande, la Bulgarie et la Pologne. D’autres pays, dont l’Allemagne, un grand consommateur, doivent se contenter de beaucoup moins de gaz russe que d’habitude. Moscou soutient qu’il s’agit de problèmes techniques, mais les Allemands y voient un mécanisme de pression politique visant à affaiblir les sanctions européennes en raison de la guerre en Ukraine.
Les faibles niveaux d’eau dans le Rhin exacerbent la crise énergétique. Les faibles niveaux d’eau du Rhin aggravent la crise énergétique, et les bateaux de navigation intérieure peuvent transporter moins de marchandises, bien qu’ils soient importants pour le transport de carburant des ports de Rotterdam et d’Anvers vers d’autres pays européens.
Les États membres de l’UE veulent que 80 % des installations de stockage de gaz soient remplies
Le 7 mars, près de deux semaines après le début de la guerre en Ukraine, le prix du gaz à la bourse d’Amsterdam atteignait déjà brièvement 345 euros par mégawattheure. À la clôture de la séance, le prix est retombé à 227 euros. Sur le marché de l’énergie, le gaz naturel se négocie en euros par mégawattheure et non en mètres cubes.
Les États membres de l’Union européenne souhaitent que leurs installations de stockage de gaz soient remplies à 80 % au moins avant le début de l’hiver. Si la Russie limite encore ou même réduit l’approvisionnement en gaz, les pays devront puiser rapidement dans ces stocks.