Les entreprises du Royaume-Uni devront bientôt payer plus d’impôts. Le Premier ministre britannique, Liz Truss, l’a annoncé vendredi. C’est la deuxième fois en peu de temps que le premier ministre nouvellement inauguré est contraint de modifier ses projets fiscaux. Ce plan très critiqué a déjà coûté sa tête au ministre des finances Kwasi Kwarteng.
Mme Truss a annoncé vendredi que l’impôt sur les sociétés passerait de 19 à 25 %. Cette décision avait été prise par un précédent cabinet, mais le premier ministre qui a pris ses fonctions en septembre a initialement balayé ce plan. Elle pensait qu’en maintenant des impôts bas, les entreprises auraient plus de possibilités d’investir et donc de maintenir l’économie à flot. Et maintenant, elle fait marche arrière sur ce point.
La semaine dernière, elle a également dû, à contrecœur, revenir sur une autre mesure. Truss et Kwarteng voulaient réduire les impôts des Britanniques les plus riches, de 45 à 40 %. Les Britanniques les plus riches dépenseraient alors davantage, ce qui se répercuterait sur les autres catégories de la population. L’utilité de ce plan a été remise en question par beaucoup, après quoi le premier ministre a supprimé la réduction d’impôt.
Ces deux mesures s’inscrivaient dans le cadre d’un plan fiscal plus large visant à maintenir l’économie, présenté en septembre. Le plan a été largement critiqué, même par les membres du propre parti de Truss.
Elle a également provoqué des turbulences sur les marchés financiers, en partie parce qu’il n’était pas clair ce que les plans signifiaient pour le trésor britannique. Le superviseur de la Banque d’Angleterre a dû intervenir à plusieurs reprises pour rétablir la stabilité des marchés.
Le plan fiscal est issu des quartiers de Kwarteng, qui a également pris ses fonctions en septembre. En raison des vives critiques suscitées par ce plan, le ministre a été limogé vendredi après seulement 38 jours.