Le Cabinet va rendre obligatoire une licence pour les agences de travail temporaire. Toutes sortes de conditions y seront attachées, comme le paiement correct des salaires et un hébergement certifié pour les travailleurs migrants. Les agences de travail temporaire qui ne respectent pas les règles devront fermer leurs portes.
Avec cette licence obligatoire, le gouvernement veut lutter contre l’exploitation des travailleurs migrants. Au cours des derniers mois, des histoires sont régulièrement sorties au sujet de travailleurs migrants qui étaient sous-payés ou placés dans des logements insalubres. L’inspection du travail néerlandaise a même récemment constaté que certaines entreprises déploient des « escouades de combat » pour intimider et maltraiter les travailleurs est-européens.
Pour mettre fin à cette situation, les agences de travail temporaire devront bientôt disposer d’un certificat. Ceux qui veulent en bénéficier doivent disposer d’un certificat de bonne conduite, verser une caution de 100 000 euros et proposer un hébergement certifié.
En outre, les entreprises sont contrôlées périodiquement pour vérifier, entre autres, le paiement correct des salaires et le dépôt correct des déclarations fiscales. Ceux qui vont à l’encontre des règles perdent leur certificat et ne sont plus autorisés à opérer.
« Trop souvent encore, les travailleurs migrants sont traités comme des citoyens de seconde zone », déclare le ministre Karien van Gennip (Affaires sociales). « Trop d’agences de placement ne prennent pas soin de leur personnel et le laissent dormir et travailler dans de mauvaises conditions. C’est inacceptable. Les personnes qui viennent travailler ici ont droit à des conditions de vie et de travail décentes, tout comme vous et moi. »
Le gouvernement alloue 10,5 millions d’euros à ce dispositif, qui devrait prendre effet à partir de 2025. Il existe actuellement environ quinze mille agences de travail temporaire aux Pays-Bas.