L’Allemagne a activé jeudi la phase d’alerte de son plan d’urgence pour le gaz par crainte d’une pénurie l’hiver prochain, a annoncé jeudi le ministre de l’Économie Robert Habeck. Le pays consacre 15 milliards d’euros à la reconstitution des stocks de gaz.
Une sorte de vente aux enchères sera également organisée, au cours de laquelle les entreprises pourront enchérir les unes contre les autres afin d’économiser le plus de gaz possible à moindre coût. Ils reçoivent ensuite des subventions pour ce faire. Dans notre pays, une mesure similaire a été introduite en début de semaine. Une clause permettant aux entreprises de répercuter immédiatement les augmentations de coûts sur les consommateurs n’a pas encore été activée.
Ces derniers mois, la Russie s’est employée à interrompre l’approvisionnement en gaz des pays occidentaux. Dans cinq pays, dont les Pays-Bas, le robinet du gaz a été complètement fermé, tandis que sept autres pays reçoivent moins de gaz, a indiqué jeudi le commissaire européen chargé du climat, Frans Timmermans.
Ces dernières semaines, dix pays, dont les Pays-Bas, ont activé la première des trois phases du plan d’urgence pour le gaz. Dans notre pays, cela signifie que les entreprises doivent rendre compte quotidiennement de leurs livraisons et de leurs stocks de gaz. Si ceux-ci deviennent trop faibles, la deuxième phase est activée. Le gouvernement mène également une campagne pour encourager les ménages à utiliser moins de gaz.
Tous les États membres de l’UE sont tenus d’établir un plan d’action en cas d’interruption de l’approvisionnement en gaz. Cela commence par des campagnes d’avertissement. Dans des cas extrêmes, des entreprises ou des zones entières sont coupées du gaz.