La croissance économique s’arrêtera plus tard cette année en raison de la guerre en Ukraine. L’invasion russe entraîne une hausse des prix de l’énergie, une plus grande incertitude et une diminution du commerce mondial, ce qui aura des répercussions sur notre économie. C’est ce que prévoit lundi la De Nederlandsche Bank (DNB) dans ses nouvelles perspectives.
Comme la croissance s’est poursuivie plus tôt dans l’année, le produit intérieur brut (PIB) sera plus élevé cette année que l’année dernière (+2,8 %). À la fin de l’année, l’économie se redressera, prévoit DNB. Cela se poursuivra l’année prochaine. En conséquence, l’économie connaîtra une croissance de 1,5 % en 2023 et de 1,7 % un an plus tard.
Le régulateur financier établit également une prévision de l’inflation, c’est-à-dire de la mesure dans laquelle tout devient plus cher, ce qui n’est pas une mince affaire. Cette année, les biens et services seront 8,7 % plus chers que l’année dernière. DNB souligne également qu’une partie de la société est particulièrement touchée par les prix élevés de l’énergie et que l’inflation affecte de plus en plus de produits et de services.
L’année prochaine, la hausse des prix se stabilisera un peu, ce qui signifie que l’inflation devrait atteindre 3,9 % à ce moment-là ; un an plus tard, elle sera de 2,4 %.
La poursuite de l’escalade de la guerre entraîne une récession
Si la guerre se prolonge et devient plus intense qu’aujourd’hui, les conséquences pour l’économie néerlandaise seront encore plus importantes. Dans un tel scénario, la croissance économique resterait à 2,0 % cette année et l’inflation atteindrait 10,8 %. L’année prochaine, l’économie se contracterait même légèrement.
Dans un scénario encore plus sombre, l’approvisionnement en énergie de la Russie disparaîtrait brusquement. Cela signifie que les usines doivent arrêter temporairement leur production. Dans ce cas, l’économie ne progresserait que de 0,4 % cette année et se contracterait de 1,5 % l’année prochaine. Le chômage atteint 5,7 %.
Les salaires augmentent, mais pas aussi vite que l’inflation
Néanmoins, DNB se base actuellement sur un scénario dans lequel la guerre aura moins d’influence sur l’économie néerlandaise à la fin de cette année, par exemple parce que les prix de l’énergie seront de nouveau plus normaux.
Dans ce cas, les salaires devraient continuer à augmenter dans les années à venir. Cette année, DNB s’attend à ce que les conventions collectives prévoient une augmentation moyenne des salaires de 2,9 %. Cela ne suffirait pas à compenser ne serait-ce que la moitié de l’inflation.
Les deux années suivantes, c’est différent. L’année prochaine, par exemple, les salaires augmenteraient de 3,9 %, soit autant que la hausse des prix prévue cette année-là. L’année suivante, l’augmentation salariale prévue de 4 % est encore plus élevée que l’inflation. Le chômage continue de tourner autour de 3,5 %.