L’État français veut dépenser 9,7 milliards d’euros pour obtenir le contrôle total de l’entreprise énergétique EDF. La société, qui est le plus grand exploitant de centrales nucléaires de l’UE, connaît des difficultés financières. Le gouvernement de Paris veut utiliser l’intervention pour rester assuré d’avoir suffisamment d’électricité.
EDF est déjà détenue à 84 % par l’État français. Maintenant, le gouvernement veut aussi mettre la main sur la partie restante. Paris est prêt à faire une offre de 12 euros par action. C’est plus de la moitié de la valeur des actions en bourse le 5 juillet. C’était le dernier jour de bourse avant que la France n’annonce son intention d’acquérir intégralement EDF.
L’entreprise est aux prises avec une lourde dette et une augmentation des dépenses. Il est difficile pour EDF de répercuter ces coûts supplémentaires sur les consommateurs, car la France a instauré un plafonnement des prix du gaz et de l’électricité. Ce plafond est destiné à éviter que les ménages français ne se retrouvent en difficulté de paiement. En rachetant la totalité de l’entreprise, le gouvernement espère faciliter la transformation d’EDF et la rendre plus rentable.
Le groupe a également rencontré d’autres problèmes cet été : il a dû arrêter certains réacteurs de manière non planifiée. L’eau des rivières voisines est trop chaude pour pouvoir évacuer l’eau de refroidissement.
Normalement, la France exporte de l’électricité vers d’autres pays à cette période de l’année. Mais comme les centrales nucléaires fonctionnent plus lentement aujourd’hui, le pays doit importer de l’électricité d’Allemagne et de Suisse, entre autres.