La prolifération des coursiers éclair et des sociétés de livraison de repas semble avoir atteint sa fin. De plus en plus de ces entreprises choisissent de quitter les Pays-Bas. Cela a tout à voir avec la concurrence meurtrière qui règne dans le secteur, déclarent les experts à Lakoom Info.
La société de livraison de repas Deliveroo a annoncé mercredi qu’elle étudiait un départ des Pays-Bas. L’entreprise estime que l’écart avec des concurrents comme Thuisbezorgd est trop important. Il faudrait trop d’argent pour rattraper le retard.
Deliveroo veut donc se concentrer sur les marchés où l’entreprise se porte bien. Dirk Mulder, spécialiste du secteur chez ING, ne trouve pas cette décision surprenante. « Dans ce type de marché, il n’y a de place que pour un numéro un et un second », explique M. Mulder.
On l’a constaté récemment lorsque l’entreprise de livraison de flashs Gorillas a décidé de quitter la Belgique pour se développer aux Pays-Bas. La société a repris quelques succursales amstellodamoises de la messagerie flash britannique Zapp. Zapp venait de décider de quitter les Pays-Bas.
Ainsi, les petits joueurs qui n’y parviennent pas partent, tandis que les plus grands ne font que se développer. « C’est vraiment manger ou être mangé », l’expert en commerce de détail Michel Kregel résume le marché actuel.
Trop de joueurs sur un terrain trop petit
Les deux experts constatent qu’il y a trop de joueurs sur un terrain trop petit. Cette croissance a été en partie initiée à l’époque de Corona, lorsque nous ne pouvions plus manger à l’extérieur et que nous nous faisions livrer davantage de repas. Cette demande supplémentaire a disparu, maintenant que nous pouvons à nouveau aller à la pizzeria.
« Le marché est vraiment saturé en ce moment. Les grands acteurs resteront à flot grâce aux rachats et aux fusions, mais il y a aussi des parties qui partent ou qui doivent s’arrêter », explique M. Kregel.
Des temps difficiles en perspective
En bref : il y a de fortes chances que les entreprises de livraison de repas et de flashs soient encore plus nombreuses à connaître des difficultés. Cela pourrait arriver bientôt, car les nuages noirs s’amoncellent. Par exemple, l’inflation galopante signifie qu’il nous reste de moins en moins d’argent. Si ces problèmes augmentent, nous serons moins enclins à commander des choses luxueuses comme la nourriture, pense Mulder.
Il y a aussi d’autres problèmes, comme des taux d’intérêt plus élevés. Les investisseurs sont donc moins enclins à investir dans les messageries rapides, alors que ces mêmes investisseurs investissaient auparavant des sommes importantes dans les services de livraison rapide. Quoi qu’il en soit, les contrôleurs de vitesse ont eu la vie dure ces derniers mois, car de plus en plus de villes s’y opposent.
Cela finira par rééquilibrer le marché, prévoit l’expert en commerce de détail Kregel. « Si le gâteau est mieux distribué, alors vous pouvez devenir rentable. Donc tu dois survivre à cette bataille. Ce n’est pas facile, selon Kregel, il faut vraiment s’y mettre.