La Banque centrale européenne (BCE) estime que la population active européenne pourrait augmenter de 300 000 à 1,3 million de personnes en raison de la crise des réfugiés ukrainiens. Les Ukrainiens, qui fuient l’invasion russe, pourraient ainsi apaiser les tensions sur le marché du travail européen, écrit la BCE lundi.
Les Pays-Bas, mais aussi le reste de la zone euro, sont aux prises avec un marché du travail tendu (ou crispé). Cela signifie qu’il y a relativement peu de chômeurs par rapport au nombre d’emplois disponibles.
Les réfugiés ukrainiens peuvent atténuer un peu cette pression sur le marché du travail, écrit la BCE. La population active au sein de la zone euro pourrait augmenter de 0,2 à 0,8 % à moyen terme en raison de la crise des réfugiés. Cela représente entre 300 000 et 1,3 million de personnes supplémentaires. La BCE souligne qu’il s’agit d’un « calcul sur une tirelire », d’une estimation approximative.
Aux Pays-Bas, environ 62 000 Ukrainiens sont désormais enregistrés, dont 13 200 (environ 20 %) travaillent. Normalement, les réfugiés ne sont autorisés à commencer à travailler qu’après six mois, mais grâce à une intervention de Bruxelles, les employeurs n’ont pratiquement pas besoin de fournir d’administration supplémentaire s’ils veulent embaucher un Ukrainien. En conséquence, les réfugiés ukrainiens peuvent commencer à travailler aux Pays-Bas plus tôt.