La compagnie gazière russe Gazprom interrompt temporairement la fourniture de gaz par le gazoduc Nord Stream 1 vers l’Europe à partir du 31 août. Selon la société d’État russe, des travaux de maintenance sont nécessaires. Il y a un mois, cela s’est également produit et l’on craignait alors que Moscou n’arrête complètement l’approvisionnement en gaz via le gazoduc Nord Stream.
Gazprom annonce que la maintenance durera trois jours, de sorte que le gaz devrait à nouveau circuler dans les gazoducs le 2 septembre. Là encore, on craint que l’approvisionnement en gaz ne soit pas rétabli après la maintenance. Le gazoduc traverse la mer Baltique jusqu’à l’Allemagne, qui est très dépendante du gaz russe.
Actuellement, Nord Stream 1 ne fournit que 20 % de ce que le gazoduc peut livrer. Gazprom affirme qu’aucune capacité supplémentaire n’est disponible en raison d’une maintenance en retard, mais les critiques soupçonnent Moscou d’utiliser le gazoduc comme moyen de pression.
C’est la deuxième fois en peu de temps que Gazprom ferme le gazoduc pour cause de maintenance. Cela s’est également produit il y a un mois. Ensuite, la société a déclaré que les sanctions occidentales ont empêché le transport vers le Canada d’une turbine à gaz entretenue par Siemens. La turbine se trouve désormais en Allemagne, mais Siemens affirme que Gazprom invente sans cesse de nouvelles raisons pour ne pas la reprendre.
L’Allemagne accuse donc depuis longtemps la Russie d’utiliser l’approvisionnement en gaz comme un moyen de pression. Auparavant, Gazprom exigeait un paiement en roubles, par exemple. Les pays qui ont refusé, dont la Pologne et les Pays-Bas, n’ont plus reçu de gaz par la suite. L’Allemagne a décidé de débrancher le Nord Stream 2 juste avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce pipeline n’a jamais été mis en service.
La nouvelle fermeture de Nord Stream 1 met encore plus de pression sur l’Europe pour réduire la consommation de gaz. Cela est nécessaire pour reconstituer les stocks afin d’éviter les pénuries en hiver.