Les pays d’Europe centrale tels que la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne ne reçoivent plus de pétrole russe par un oléoduc depuis le début du mois d’août. La raison en est les sanctions occidentales, explique le gestionnaire de pipelines russe Transneft.
Elle concerne la branche sud de l’oléoduc de Druzhba. Ce gazoduc part de la Russie et passe par l’Ukraine pour rejoindre la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque. La branche nord transporte toujours du pétrole.
Selon le gestionnaire russe de l’oléoduc, le transit du pétrole a été interrompu parce que les sanctions empêchaient le paiement. Transneft aurait payé la société ukrainienne de transport pétrolier Ukrtransnafta pour le transit, mais a été remboursée une semaine plus tard. Selon Transneft, cela s’explique par le fait que les gouvernements nationaux doivent approuver les paiements transfrontaliers en provenance de Russie.
En Hongrie notamment, l’arrêt de l’approvisionnement en pétrole peut entraîner des problèmes. Le président Viktor Orbán a instauré un prix maximum pour le carburant. De ce fait, certaines compagnies pétrolières ont choisi de ne plus importer, car elles pourraient subir des pertes. Si l’oléoduc est hors service pendant une longue période, cela pourrait entraîner des pénuries de pétrole.
La Hongrie peut encore importer du pétrole grâce à un oléoduc qui traverse la Croatie, mais sa capacité est beaucoup plus faible. Pour la Slovaquie, autre pays fortement dépendant du pétrole russe, les options sont encore plus rares. Elle importe du pétrole via la Hongrie.