Plus de la moitié des ménages ont dû faire face à une hausse de leur facture énergétique depuis août dernier. Dans certains cas, il s’agit de 100 euros supplémentaires par mois. C’est ce qui ressort d’une analyse réalisée par les économistes de Rabobank, qui ont examiné les données relatives aux transactions des clients.
Pour 23 % des ménages, la facture est restée inchangée en mai. 19 % ont dépensé moins en gaz et en électricité.
Rabobank a comparé les dépenses mensuelles en énergie avec celles du mois d’août 2021, les prix de l’énergie ayant fortement augmenté par la suite. « Nous avons examiné ce qui est amorti en coûts énergétiques à partir de ce moment-là. Les consommateurs paient plus cher le gaz et l’électricité, en partie à cause de la guerre en Ukraine », explique Carlijn Prins, économiste chez Rabo.
Par exemple, 10 % de tous les ménages ont vu leur facture d’énergie augmenter de quelque 10 % en mai. 13 % ont été confrontés à une augmentation de plus de 50 %. Près de 4 % ont même vu leur facture d’énergie plus que doubler.
« Le nombre de ménages confrontés à une augmentation de leur facture énergétique a augmenté plus rapidement ces derniers mois que le nombre de personnes dont la facture énergétique diminue. La hausse des prix de l’énergie touche donc progressivement une proportion croissante de ménages », explique M. Prins.
L’ampleur des augmentations est très variable. Près d’un ménage sur cinq (19 %) a vu sa facture énergétique mensuelle augmenter de plus de 50 euros. Pour 8 % d’entre eux, la facture énergétique a même augmenté de plus de 100 euros. Il y a également un grand nombre de ménages (17 %) qui n’ont pas payé plus de 20 euros de plus en mai qu’en août.
Les ménages peuvent encore recevoir un lourd prélèvement ».
« En outre, il est frappant de constater que l’ampleur des augmentations de la facture énergétique est plus importante cette année que lors des quatre années précédentes », indique M. Prins. « Alors que cette année, 19 % de l’ensemble des ménages ont dû faire face à une augmentation de plus de 50 euros en mai, en mai 2021, 2020 et 2018, cela représentait environ 3 %, et en 2019, environ 7 %. »
Rabobank n’a pas tenu compte des factures annuelles ou finales dans cette analyse. Certains ménages peuvent être confrontés à de lourds prélèvements supplémentaires ou, au contraire, à des aubaines dues à des remboursements d’impôts.
« Bien entendu, la consommation réelle d’énergie influe également sur la facture annuelle. Un hiver doux ou des mesures d’économie d’énergie peuvent faire la différence. Mais il est difficile d’en déterminer l’effet, car nous ne savons pas combien d’énergie est réellement consommée et quels sont les tarifs que les gens paient. Nous ne voyons que le résultat des deux. »