Gazprom fournira encore moins de gaz à l’Europe à partir de mercredi, car une turbine de l’important gazoduc Nord Stream doit faire l’objet d’une maintenance. Selon la compagnie nationale russe de gaz, dans deux jours, seuls 33 millions de mètres cubes de gaz par jour passeront par le gazoduc. Cela représente environ 20 % de la capacité maximale. Actuellement, le débit est de 40 %.
L’approvisionnement en gaz par ce gazoduc, qui est très important pour l’Europe occidentale, est sous pression depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie fin février. L’offre s’est encore réduite ces dernières semaines en raison d’une maintenance planifiée. Entre autres choses, une turbine devait être envoyée au Canada. En partie à cause de cela, moins de la moitié de la quantité habituelle de gaz circule dans le gazoduc.
Bien que la turbine en provenance du Canada ne soit pas encore revenue, Gazprom affirme maintenant qu’une autre turbine doit également faire l’objet d’une maintenance. Cela réduira à nouveau l’offre de moitié environ, selon la société.
Cela ne fera qu’exacerber les problèmes liés au gaz en Europe. L’Allemagne, en particulier, est un grand utilisateur de gaz naturel russe et craint de gros problèmes si les approvisionnements sont encore réduits. D’autres pays d’Europe, dont les Pays-Bas, s’inquiètent également d’une pénurie de gaz lorsque la vague de froid reprendra.
Une forte résistance aux projets de l’UE
La semaine dernière, l’Union européenne a présenté un plan visant à réduire de 15 % la consommation de gaz dans les États membres. Dans un premier temps, les pays peuvent essayer eux-mêmes, mais en cas d’échec, Bruxelles l’imposera. Ces plans ont rencontré une forte résistance, y compris de la part des pays du sud de l’Europe. Ils utilisent moins de gaz en provenance de Russie.
Le ministre de l’énergie, Rob Jetten, a déclaré la semaine dernière que le cabinet néerlandais voyait quelque chose dans ces plans, notamment parce que notre pays, selon lui, utilise déjà moins de gaz que ces dernières années. Par conséquent, les Pays-Bas pourraient atteindre l’objectif de 15 % sans trop de problèmes.
Cependant, M. Jetten estime qu’il appartient aux États membres eux-mêmes de déterminer, en consultation mutuelle, quand une réduction obligatoire sera mise en œuvre.
Les ministres européens de l’énergie se réuniront mardi à Bruxelles pour discuter du plan de l’UE. Selon M. Jetten, la majorité des États membres semblent soutenir les principes du plan.