Alors que la probabilité que la Russie interrompe complètement l’approvisionnement en gaz l’hiver prochain augmente, il est préférable de maintenir ouvertes les centrales nucléaires qui sont à l’arrêt pendant un certain temps, a déclaré mercredi le directeur de l’agence de l’énergie AIE dans une interview accordée à l’agence. Financial Times (FT).
Ces dernières semaines, la Russie a interrompu les livraisons de gaz à un certain nombre de pays européens parce qu’ils refusaient de payer en roubles. Cela vaut également pour les livraisons aux Pays-Bas. Toutefois, cela ne signifie pas que nous ne pouvons plus recevoir de gaz russe, car nous pouvons toujours en importer d’autres pays.
Mais si le président russe Vladimir Poutine ferme le robinet du gaz à tous les pays européens, cela deviendra beaucoup plus difficile. Selon le directeur de l’AIE, Fatih Birol, nous devons nous préparer à un tel scénario. Dans l’interview avec FT se félicite de la réouverture de centrales électriques au charbon aux Pays-Bas, entre autres, mais estime que les mesures ne vont pas assez loin.
« Plus nous nous rapprochons de l’hiver, plus les mesures devront être strictes », déclare M. Birol. Il exhorte les pays à reporter la fermeture prévue des centrales nucléaires. Aux Pays-Bas, une telle fermeture n’est pas à l’ordre du jour, mais en Allemagne voisine, toutes les centrales nucléaires devraient cesser de fonctionner à la fin de cette année. En Belgique, ils sont autorisés à rester ouverts jusqu’en 2035 au moins.
Jusqu’à récemment, l’UE dépendait de la Russie pour 40 % de sa consommation de gaz, mais elle a pu entre-temps réduire cette part à 20 %, selon le cabinet de conseil ICIS. Outre la consommation des ménages, le gaz est également utilisé pour la production d’électricité.
Afin de ne pas mettre en danger ce dernier, le ministre du climat Rob Jetten a décidé lundi de produire davantage d’électricité à partir du charbon dans notre pays.