Mercredi dernier, Martin Scorsese était au 60e Festival du film de New York pour présenter le documentaire Crise de personnalité : une seule nuit. qu’il a co-réalisé avec David Tedeschi. Pendant l’introduction, il n’a pas pu s’empêcher de s’exprimer sur l’état actuel de son art bien-aimé.
En effet, selon Scorsese, l’art du cinéma n’est pas assez apprécié ; « Le cinéma est dévalorisé, humilié, rabaissé de tous les côtés, pas tant du côté commercial, mais certainement du côté artistique ».. De même, il indique que Hollywood ne pense qu’à une chose : les chiffres du box-office.
Des chiffres, des chiffres et encore des chiffres !
« Depuis les années 1980, on s’est focalisé sur les chiffres, c’est dégoûtant. Le coût d’un film est une chose. Je comprends qu’un film coûte un certain montant et qu’on s’attend à ce qu’il récupère au moins ce montant, et plus encore. Mais l’accent n’est plus mis que sur les chiffres et les coûts ; le week-end d’ouverture, combien le film a rapporté aux États-Unis, combien au Royaume-Uni, combien en Asie, combien dans le monde, combien de spectateurs le film a eu. »
Le réalisateur de 79 ans trouve cela très insultant, et pour compléter, il a partagé un ricanement sur les différents prix qui, selon lui, sous-tendent cette évolution.
« J’ai toujours su qu’il n’y avait pas de place pour de telles considérations au Festival du film de New York. Et voilà pourquoi : il n’y a pas de prix ici, vous n’avez pas à concourir. Vous n’avez ici que l’amour du film, il n’y a ici que : le film. »
Voir ici le discours de Martin Scorsese au Festival du film de New York.