L’agence de l’énergie AIE craint que l’économie mondiale ne tombe en récession, car le cartel pétrolier OPEP produit moins de pétrole à partir de novembre. Cela entraînera en fait une hausse des prix du pétrole et cette hausse affectera d’autres biens et services, a déclaré l’AIE jeudi.
Les pays producteurs de pétrole, réunis au sein de l’OPEP et de l’OPEP+, ont décidé la semaine dernière de limiter leur production. Ce faisant, ils visent à enrayer la chute des prix mondiaux du pétrole. Ces pays, dont l’Arabie saoudite et la Russie, pomperont ensemble un total de deux millions de barils par jour en moins.
Bien que la réduction de la production ne prenne effet que le mois prochain, elle a déjà provoqué une hausse des prix du pétrole ces derniers jours. Les prix de l’essence et du diesel, par exemple, ont également augmenté en conséquence.
Selon l’AIE, l’économie mondiale souffrait déjà de la hausse des prix ces derniers temps et l’on craignait déjà une récession en conséquence. « La hausse des prix du pétrole pourrait être le point de basculement », indique le rapport de l’agence sur le marché pétrolier publié jeudi.
Récemment, le président américain Joe Biden a également critiqué la décision des pays producteurs de pétrole. Il a menacé de prendre des mesures en raison de cette décision, bien qu’il n’ait pas précisé quels étaient ses projets.
L’Arabie saoudite, qui est plus ou moins le chef de file de l’OPEP, a répondu aux critiques des Américains en affirmant que cette restriction n’est introduite que pour rééquilibrer les marchés pétroliers.